A Lyon, un meurtrier présumé qui a avoué son crime... remis en liberté à cause d'un dossier disparu

La chambre d'instruction de Lyon vient de constater la prescription du dossier concernant un crime qui date de plus de dix ans. L'auteur présumé, mis en examen et détenu pour meurtre depuis juin 2016 vient d'être libéré. Un rebondissement surprenant et inattendu

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La cour a estimé qu'aucun acte n'a interrompu la prescription criminelle de dix ans. Et pour cause : le dossier de disparition de la victime a disparu. C'est un événement grave, qui risque bien de stopper définitivement toute la procédure.

Impliqué avec ses deux fils dans l'affaire, Patrick D avait pourtant avoué avoir poignardé la victime. Il avait alors 61 ans et ses deux fils 31 et 36 ans.
Le corps de Mohamed Abdelhadi, 27 ans, avait été enfoui dans un bois près de Jassans-Rottier.

Le meurtrier présumé et ses deux complices présumés viennent donc de retrouver la liberté, le délai de prescription étant largement dépassé.

La cour estime qu’aucun acte n’a interrompu la prescription criminelle de dix ans, et ce, bien que la famille de la victime ait porté plainte en 2008.
Mais, le dossier physique ayant disparu, la seule preuve numérique de ce dépôt ne constitue donc pas un élément suffisant



Une décision qui révolte la famille de la victime, originaire de Villefranche-sur-Saône. Leur avocat Maître David Metaxas dénonce vivement cette décision


Un recours devant la cour de cassation

Dans un communiqué, la Chambre criminelle de la cour de cassation annonce qu'elle a été "saisie ce jeudi 29 mars par un pourvoi de la procureure générale formé à l'encontre de cet arrêt, pour des motifs d'ordre juridique tenant à l'existence d'actes interruptifs de ladite prescription."
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information