Un mois après sa comparution devant le tribunal correctionnel de Lyon, le militant Alex Montvernay a été relaxé le 2 juillet 2020 . Il était poursuivi pour "dégradation" et "complicité", après une action de recouvrement publicitaire des murs de la Métropole de Lyon l'an dernier.
Pas de sanction, pas de condamnation. Alex Montvernay, militant anti-pub a été relaxé jeudi 2 juillet 2020. Le tribunal correctionnel de Lyon a estimé que les faits de dégradation pour lesquels il était poursuivi, n'étaient pas constitués.
Alex Montvernay, membre d’Action Non-Violente COP21 Rhône et du collectif "Plein la vue", a comparu devant la justice, le 2 juin. Jugé pour "dégradation" et "complicité", il risquait jusqu'à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Le Procureur de la République n'a néanmoins requis que 300 euros d'amende et deux mois d'interdiction du permis de conduire. La Défense, quant à elle, demandait la relaxe totale, au nom de "l'état de nécessité d'alerter l'opinion publique sur les dangers de la publicité dans un contexte d'urgence climatique."
Le Lyonnais de 26 ans avait été interpellé le 24 mars 2019, journée mondiale de lutte contre la publicité. Il participait à une action militante consistant à recouvrir les murs du siège de la Métropole de Lyon de plusieurs centaines d’affiches publicitaires. Son propos: dénoncer l'envahissement de la réclame dans l'espace public et protester contre le règlement local de publicité (RLP).
Quelques-uns de ses soutiens ont témoigné en sa faveur lors de l'audience du tribunal correctionnel de Lyon, à l’instar de Delphine Batho, ex-ministre de l’écologie et députée des Deux-Sèvres, et Mehdi Khamassi, neurologue et chercheur au CNRS.
Son procès devait avoir lieu le 7 octobre 2019. Mais, il avait été reporté devant une audience collégiale, à cause de "la complexité de la nature des faits, du contexte et des discussions de société soulevées."