Lors d'une manifestation de gilets jaunes à Lyon à laquelle ils s'étaient joints, des motards se sont vu adresser des amendes de 135 euros pour "non respect des distances de sécurité". Ces même motards avaient une banderole dénonçant les violences policières qu'ils estimaient subir.
L'histoire remonte au samedi 13 avril, lors d'une manifestation de gilets jaunes : des motards se sont joints au mouvement et déroulent une banderole avec laquelle ils dénoncent les violences policières qu'ils estiment subir : "Stop lynchages police-BAC sur motards", proclamait cette banderole visant la brigade anti-criminalité.
Le même jour, 10 amendes à 135 euros avec un retrait de 3 points sont dressées à l'encontre de ces mêmes motards pour "conduite d'un véhicule sans laisser une distance de sécurité avec le véhicule qui précède". Pour les conducteurs de deux roues, ce sont des "représailles", une première alors que les motards participent régulièrement depuis le 17 novembre aux manifestations.
Les suite d'une arrestation mouvementée ?
Selon l'agence France-presse, la semaine précédente, le 6 avril, un motard avait été interpellé par la BAC lors d'échauffourées pendant d'une manifestation. L'homme, blessé à la tête, a été poursuivi pour "rebellion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences et de dégradations".
La police lui reproche d'avoir porté des coups tandis qu'un barrage était forcé par les motards, mais selon ces derniers il se serait fait "matraquer par des policiers de la BAC au moment où il tentait de protéger son fils", venu manifester avec lui.
Les faits, à l'origine de la banderole du 13 avril, doivent être jugés le 21 mai par le tribunal correctionnel.