La Ville et la Métropole de Lyon ont annoncé, mercredi 13 avril, de nouvelles règles pour limiter les locations permises par des sites comme Airbn'b ou Abritel.

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Les plateformes de locations touristiques dans le viseur. La ville et la Métropole de Lyon ont annoncé, mercredi 13 avril, de nouvelles règles contraignantes pour les propriétaires qui louent leur logement plus de 120 jours par an.

Casse-tête administratif

Les nouvelles contraintes visent à réduire l'attrait de la location sur les plateformes pour favoriser la location durable. La ville et la métropole n'ayant pas la possibilité d'interdire ces activités, elles accumulent des règles contraignantes, et volontairement complexes, pour en décourager les acteurs. Ainsi, désormais, un propriétaire qui souhaite louer un appartement via ces plateformes doit aussi, en parallèle, louer un autre logement de façon durable, quelle que soit la taille du bien. Par ailleurs, le second logement loué doit être un bien nouvellement converti à l'habitation, comme un ancien bureau. Cette règle exclut d'office les propriétaires n'ayant qu'un bien à louer, qui ne pourront plus le proposer plus de 120 jours par an sur ces sites. Les multi-propriétaires, en revanche, pourront poursuivre la location touristique, s'ils sont en mesure de proposer un autre bien à louer durablement, dans le même secteur et d'une taille similaire.

Lutter pour le logement

La majorité Ecologiste de la Ville et de la Métropole de Lyon a fait du logement accessible une de ses priorités. Elle a lancé le dispositif de plafonnement des loyers en octobre 2021. L'encadrement des locations touristiques en est un autre pilier, car cette activité est accusée de vider des quartiers de leurs habitants, au profit de vacanciers de passage, et de faire monter le prix des locations. Ces derniers concèdent en effet un prix de loyer plus élevé que les loyers moyens correspondant aux locations classiques.

Dans le quartier prisé de la Croix-Rousse par exemple, 8% des logements sont loués au moins une nuit via les plateformes de type Airbn'b ou Abritel. Le phénomène monte en puissance à Lyon, et se matérialise par l'arrivée de conciergeries, des salles vides, dans lesquelles des vacanciers peuvent déposer des bagages et récupérer des clés de locations. 

On peut encore louer ponctuellement

Pour lutter contre l’expansion du phénomène à Lyon, Ville et Métropole ont aussi décidé de renforcer les contrôles et les sanctions. 3 900 contrôles ont été réalisés depuis 2019, conduisant à identifier 200 adresses "défaillantes" régularisées. 12 propriétaires sont actuellement poursuivis en justice pour non-respect des règles. Mais les services municipaux et métropolitains rappellent que leur objectif n'est pas d'empêcher les locations ponctuelles. "Les propriétaires qui louent leur logement pour le 8 décembre, par exemple, pourront continuer à le faire," précise Renaud Payre, vice-président à la Métropole de Lyon chargé de l'habitat.

Une pratique encore très limitée

Les nouvelles règles ne concernent donc qu'un nombre très faible de propriétaires. L'activité de location touristique de plus de 120 jours par an reste en effet pour l'heure très limitée à Lyon : moins de 0.5% des logements de Lyon sont directement concernés, et les multi-propriétaires qui louent plus de 120 jours par an sont très peu. Les élus lyonnais affirment qu'il s'agit de stopper le phénomène avant qu'il ne prenne trop d'ampleur : "à Paris, ce type de location a explosé en quelques années", expliquent-ils.

Reste que l'effet réel du nombre de nouveaux logements mis à disposition de la location classique ne changera pas le problème du manque d'offres à Lyon.

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