Environ 300 gilets jaunes selon la préfecture du Rhône, se sont réunis place Bellecour, à Lyon à l'appel des collectifs locaux. Le cortège, interdit de manifestation sur la Presqu'île, a rejoint la place Jean Macé sans débordements.
Environ 300 personnes ont répondu à l'appel des Gilets Jaunes à Lyon selon la Préfecture du Rhône. Ce samedi 29 mai en début d'après-midi le cortège a entamé une marche vers la place Jean Macé dans le 7e arrondissement.
Un important dispositif de sécurité était déployé pour éviter tout déploiement sur la Presqu'île de Lyon où les manifestations n'ont pas été autorisées.
Cet appel régional a été intitulé "Acte 133 un an avant la fin de leur monde" en référence aux élèctions présidentielles de 2022.
Des collectifs de tous les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes ont appelé à rejoindre cette manifestation. A l'instar des Gilets Jaunes de Davézieux en Ardèche ou de plusieurs groupes aindinois.
Quelles revendications?
Sur les réseaux sociaux les revendications ont en commun de dénoncer les inégalités. Dans l'appel du 133e acte, les manifestants demandent :
"Reprise en main des institutions, le pouvoir de vivre dignement. Mais aussi : "un réinvestissement de l’Etat afin que nos impôts servent le bien commun.
Qu’enfin la recherche de rentabilité arrête d’être le leitmotiv de nos administrations. Que des services publics de proximité soient redéveloppés partout, que l’Etat cesse de brader nos biens communs au privé, comme il a cherché à le faire avec Aéroports De Paris et continue de le faire avec nos autoroutes et EDF, que l’hôpital redevienne à la hauteur de notre système de santé (+ de lits, + de soignants et - de financiers), que l’environnement, le « commun » par excellence, soit enfin respecté avec des mesures concrètes pour sa préservation : fin des pesticides, (re)développement de modes de transports respectueux, investissements dans les métiers de la transition écologique."
Un pannel très très large de revendications qui, deux ans et demi après le début du mouvement, illustre toujours la diversité des militants et citoyens regroupés derrière cette couleur jaune fluo. A la veille des élections départementales et un an avant l'élection présidentielle, ce mouvement tente de retrouver une visibilité dans le débât politique, avec, notamment, certaines listes citoyennes qui envisagent la voie électorale pour faire entendre leurs idées.