Lyon : polémique après une vidéo artistique montrant des poulets brûlés vifs

Une vidéo projetée au Musée d'Art Contemporain de Lyon montre des poulets brûlés vifs. Même si l'artiste a usé de trucages, l'œuvre reste largement controversée.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une dizaine de poulets vivants, suspendus à l'envers par des crochets contre un mur, qui se débattent dans les flammes. C'est une vidéo choc présentée au Musée d'Art Contemporain de Lyon, dans le cadre de l'exposition de l'artiste Adel Abdessemed, lancée le 8 mars dernier.


Tollé


Le samedi 10 mars, un message sur le réseau social Twitter s'indigne de cette projection de souffrance animale. Le message est relayé près de 25 000 fois, et des milliers d'internautes et d'acteurs de la cause animale tels que les fondations Bardot ou Peta réagissent à leur tour, même si l'artiste indique avoir utilisé un trucage pour simuler les flammes.


"Éviter toute souffrance"



L'œuvre est intitulée "Printemps". Elle a justement pour vocation de dénoncer, entre autre, la souffrance animale. L'artiste plasticien Adel Abdessemed, dont les œuvres sont régulièrement exposées à l'international, a réalisé cette performance au Maroc, "avec une équipe de techniciens créateurs d'effets spéciaux pour le cinéma", indique le MAC de Lyon.

L'équipe affirme par ailleurs que les animaux "n’ont été soumis à cet effet de flammes que pendant 3 secondes et sous le contrôle strict des techniciens et de l’artiste pour éviter toute souffrance". Adel Abdessemed a d’ailleurs auparavant utilisé le procédé sur lui-même pour son œuvre "Je suis innocent" qui le montre en flammes.

La question de la souffrance de ces animaux, pendus à l'envers et se débattant, pour une œuvre d'art, reste néanmoins posée, notamment par le célèbre chroniqueur Aymeric Caron.




La réponse de l'artiste



L’œuvre « Printemps » se veut "une allégorie de toutes les violences". A nos confrères du Figaro, l'artiste explique : "on m'accuse parfois d'être violent et sanguinaire car je montre et je dénonce cette violence qui est autour de nous, mais personne n'a eu le courage de voir mon travail de près ou d'écouter ma pensée. Je suis un ardent défenseur de la cause animale et j'en dénonce la souffrance que nous lui faisons subir comme à l'homme !"

Reste alors une question éthique : faut-il faire souffrir des animaux pour dénoncer... La souffrance animale ?



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information