Un policier a été agressé dans la nuit de samedi à dimanche 13 juin à Lyon, alors qu'ill rentrait chez lui avec son épouse. L'homme souffre de fractures à la cheville. Cette agression intervient dans un contexte tendu de manifestations contre les violences policières.
Il est 4h30 ce dimanche 14 juin, matin quand un policier et sa compagne rentrent à leur domicile. Selon le site LyonMag.com , lorsqu'ils garent leur véhicule, une autre voiture s'arrête. L'un des deux occupants insulte le policier, le traitant de "sale flic". Le couple aurait alors tenté de rejoindre son domicile. Mais, alertés par les agresseurs, des jeunes du quartier se seraient alors joints à la scène pour frapper le couple.
Le policier aurait réussi à mettre sa compagne à l'abri dans le hall de leur immeuble et aurait ensuite reçu des coups. Le policier, âgé de 35 ans, doit être opéré ce lundi 15 juin de la cheville selon le parquet.
Le parquet relève que le policier a été pris pour cible "en raison de ses fonctions".
Une enquête est ouverte pour "violences volontaires en réunion et avec arme commises sur une personne dépositaire de l'autorité publique et son conjoint en raison de ses fonctions". Le mobile de l'agression n'est pas connu. Ni la question de savoir si la victime connaissait ses agresseurs.
Cette agression survient dans un contexte sensible de manifestations en France et dans le monde contre les violences policières.
Dans la nuit de dimanche à lundi, vers minuit, de nombreux policiers se sont retrouvés devant la Halle Tony Garnier dans le 7e arrondissement de Lyon, près de l’endroit où un fonctionnaire hors service a été agressé.
#Lyon : cette nuit, quelques heures après l’agression d’un fonctionnaire hors service dans le 7e, les #PoliciersenColere se sont rendus devant la préfecture du #Rhône pour manifester @lyonmag pic.twitter.com/MKuDvGxOHf
— Julien Damboise (@JDANDOU) June 14, 2020
Les policiers sont allés jusqu’aux grilles de la préfecture du Rhône, toutes sirènes hurlantes, pour alerter les autorités sur leur situation.
Depuis le 11 juin, les policiers lyonnais manifestent pour dénoncer les mesures évoquées par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et notamment l’arrêt des étranglements lors des interpellations.