Lyon : rassemblement festif en bord de Saône, le parquet ouvre une enquête

Le 30 mars 2021, à l'heure du couvre-feu, 300 personnes étaient massées en bord de Saône, à Lyon. Un "rassemblement irresponsable et inacceptable", pour la préfecture qui a saisi le procureur. Une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui et non-respect des mesures sanitaires a été ouverte.

Au lendemain de ce rassemblement lyonnais, le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "non-respect des mesures sanitaires". Mardi soir, sur les bords de Saône, à Lyon, le rassemblement massif  comptait près de 300 personnes, bravant le couvre-feu au mépris des règles sanitaires. Les participants à cette fête auraient été informés de l'événement sur les réseaux sociaux. Qui sont les organisateurs de ce rendez-vous ? La justice cherche aujourd'hui à en savoir plus sur les éventuelles responsabilités. "L'enquête a été confiée à la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) du Rhône. Il s'agit à présent d'identifier les organisateurs de la fête avec l'exploitation notamment de la vidéosurveillance", a précisé le parquet.
 

Un rassemblement festif à 19h

A l'heure du couvre-feu, un rassemblement festif s'est déroulé ce mardi 30 mars 2021, sur le quai Saint-Antoine, au bord de la Saône. Au moins 300 personnes ont pris part à cette fête sauvage, au mépris du respect des règles sanitaires. Les forces de l'ordre n'étaient d'abord pas présentes sur place. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des participants jeunes et non masqués, en train de boire et de danser sur les quais de Saône ensoleillés. Le rassemblement a finalement pris fin vers 20h30.  

En fin d'après-midi, la préfecture du Rhône a réagi sur Twitter et a évoqué un "rassemblement irresponsable et inacceptable sur les quais." En raison de "la proximité de la Saône et du danger qu’aurait créé une intervention des forces de l'ordre", le préfet a demandé "de ne pas intervenir". Pascal Mailhos a cependant annoncé avoir saisi le procureur de la République de Lyon au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale.

"Le rassemblement est terminé. L’action circonstanciée de la police nationale a permis d’éviter de graves incidents. L’exploitation de la vidéosurveillance est en cours pour retrouver les organisateurs", a également précisé la préfecture sur twitter en début de soirée, vers 21h. 

Du côté de la Ville de Lyon, c'est l'adjointe à la Santé, Céline de Laurens, qui réagit : "Nous comprenons la lassitude causée par la situation sanitaire. Mais nous devons comprendre le danger que représente ce genre d'évènement non déclaré, d'autant plus quand il est fait sans aucun respect des gestes barrières et l'absence du port du masque."

Au lendemain des faits, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a déclaré su Public Sénat : "J'enjoins les personnes qui ont participé à ce rassemblement à se faire tester
et à s'isoler. Il y avait très certainement des personnes positives dans cette foule et on voit que personne n'avait de masque".
Elle leur a demandé en ce sens "d'être responsables".

Les rassemblements de plus de six personnes ne sont pas autorisés sur le territoire et plusieurs départements sont sous surveillance étroite. Ainsi, le département du Rhône fait l'objet de restrictions sanitaires renforcées depuis le vendredi 26 mars en raison de la flambée épidémique et de la pression subie par les hôpitaux

"Apéros sauvages" dans l'hyper-centre : question chronique

Depuis plusieurs semaines, à Lyon, des regroupements se déroulent quotidiennement en fin d'après-midi sur les berges et les quais de Saône, secteur Saint-Antoine, Pêcherie, Célestins ou encore Tilsitt. Des rassemblements pour des apéros festifs en extérieur. Des regroupements avaient également été notés dans le secteur de la rue Mercière, toute proche; rue connue pour ses bars et restaurants. En février dernier, face au phénomène, la préfecture du Rhône avait même pris un arrêté interdisant la consommation d'alcool dans l'hyper-centre de Lyon et procédé à des contrôles renforcés très médiatisés. 

 

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