Lyon : Le site pharmaceutique Famar repris par le libanais Benta Pharma

Le site pharmaceutique lyonnais Famar, dernier fabricant français d'un médicament à base de chloroquine, composant mis en lumière durant la pandémie de Covid 19, va être repris par l'entreprise libanaise Benta Pharma, a-t-on appris lundi à l'issue de l'audience du tribunal de commerce de Paris.

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Ce lundi 20 juillet, le tribunal de commerce de Paris a tranché, l'usine lyonnaise Famar sera reprise par une entreprise libanaise.
 
Avec son projet, Benta Pharma, groupe pharmaceutique familial libanais, prévoit un investissement de 42 millions d'euros d'ici à 2026, et la sauvegarde de 115 salariés sur environ 250 actuellement, lit-on dans le communiqué. Le groupe envisage par ailleurs une perspective d'embauches de près de 270 salariés dans la région d'ici six ans.
Située à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, l'usine Famar, propriété du fond d'investissement américain KKR, avait été placée en procédure de redressement judiciaire en juin 2019, provoquant l'émoi de la classe politique.
Benta Pharma entend "redéployer Benta Pharma/Famar en France et en Europe en lui permettant de continuer de servir les clients actuels et historiques du site", selon son communiqué.
 

Maintien de la production d'hydroxychloroquine

Le groupe affirme également vouloir transférer une partie de la production actuelle et future de Benta Pharma sur le site. Le groupe libanais annonce également vouloir maintenir la production d'hydroxychloroquine.
Benta Pharma industries produit notamment des médicaments en oncologie, mais aussi des dispositifs médicaux, et est présent dans 40 pays, selon son site internet.
"Le nombre d'emplois maintenus (115 sur environ 250) n'est pas suffisant", a réagi auprès de l'AFP Yannig Donius, délégué CGT. "Par contre, il est clair que le projet présenté par Benta est celui qui correspondait le plus aux aspirations et aux compétences des salariés actuels", a-t-il souligné.

L'usine Famar avait deux autres repreneurs potentiels, dont le trio composé par la biotech Neovacs, associée à la société Industry du repreneur d'entreprises en difficulté Frank Supplisson, et au fonds d'investissement luxembourgeois Cofilux-Secufund.
Ces derniers affirmaient vouloir reprendre 150 salariés sur 250, avec un investissement de 37 millions d'euros en cinq ans.
Si ce projet "maintenait un peu plus d'emplois", l'activité proposée, avec des pôles diversifiés, "était trop éloignée de ce que nous faisons sur le site, ce qui "risquait à terme de ne pas conduire à un maintien des emplois actuels", a estimé le syndicaliste Yannig Donius, alors que le projet Benta Pharma "reste sur l'activité pharmaceutique".
Une troisième offre avait été présentée par un ancien directeur du site de Famar Lyon.
 

La société NEOVACS riposte

La société NEOVACS qui avait proposé le premier plan de relance, prend acte du jugement, prononcé ce lundi 20 juillet 2020, par le Tribunal de Commerce de Paris. "Ce dernier a décidé de retenir le plan de redressement par voie de continuation porté par le groupe libanais Benta. La société NEOVACS et ses partenaires constatent que le projet du groupe libanais était initialement un plan de reprise et qu’il a été transformé en plan de continuation après l’acquisition d’actions FAMAR dans des conditions opaques, non déclarées et dans les dernières heures avant l’audience."
Dans ce contexte, NEOVACS et ses partenaires ont décidé d’engager un recours contre le jugement rendu par le Tribunal de Commerce de Paris. 
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