C'est l'histoire de trois compères entre 25 et 30 ans. Trois passionnés de pêche qui n'hésitent pas à prendre un moment en fin de journée pour partir à la recherche des carnassiers qui vivent dans le Rhône ou la Saône. Des pêcheurs éminemment urbains.
Ils sont adeptes du no-kill, de ce que l'on nomme en anglais, puisque la philosophie vient de des Etats-unis, « catch and release » : littéralement « attraper et relâcher ! ». Paul, Yoann et Patrice se sont connus en se croisant sur les quais lyonnais. Et pourtant, ils n'habitent pas tous au centre de Lyon.
Dès qu'ils le peuvent, ils font équipe et descendent les berges le long du fleuve ou de la rivière jusqu'à la Confluence. Parfois, ils jettent leurs lignes entre les péniches quand elles sont suffisamment distantes les unes des autres. En tous les cas, ils ne passent pas inaperçus : rares sont en effet les matinée ou fin d'après midi sans qu'ils soient interpellés ou accostés par des curieux intrigués par les lancers incessants et leur frénésie lorsqu'une proie se présente, tendant le fil et à courber la canne.
La pêche de rue : entre sport et détente
La rue ainsi que toutes les zones à forte concentration humaine sont le terrain de prédilection des "street pêcheurs". Le street fishing vise à se montrer en pratiquant la pêche à l'intérieur des limites d'une grande métropole. A Lyon,la pratique suscite de plus en plus d'intérêt chez les jeunes qui veulent se mettre à la pêche douce, dans l'esprit du "capturer et relâcher."
Parfois, cette pêche constitue un prétexte pour épater les touristes et les curieux de tout poil qui pensaient que la pêche en ville c'était fini depuis longtemps. Et que pour être pêcheur, il faut porter l'incontournable casquette en arborant un mégot au bec.