Elisabeth Borne, ministre française des transports doit rencontrer ce lundi 12 novembre son homologue italien Danilo Toninelli sur la question de la Ligne Grande Vitesse Lyon-Turin. Samedi, une manifestation s'est déroulée dans la capitale du Piémont pour dire "oui" à cette LGV Lyon-Turin .
Samedi 10 novembre, entre 30 000 et 40 000 personnes se sont réunies au centre-ville de Turin, piazza Castello, l'une
des plus grandes de la capitale du Piémont, pour une première manifestation d'ampleur en faveur de la Liaison à Grande Vitesse (LGV) Lyon - Turin. Ce projet, vieux de plus de 20 ans et très contesté, était plutôt habitué depuis de longues années à rassembler ses opposants, tant du côté français que du côté italien. Le projet LGV est contesté depuis de longues années, notamment par des associations de défense de l'environnement.
Patrizia Ghiazza: qualcuno ha detto a nome nostro che Torino è una città No Tav. Voi la volete la Tav?Siiiii pic.twitter.com/KvLGtxpHfH
— Corriere Torino (@CorriereTorino) 10 novembre 2018
Née d'un groupe de sept femmes entrepreneuses (Roberta Castellina, Patrizia Ghiazza, Giovanna Giordano, Roberta Dri, Donatella Cinzano, Adele Olivero e Simonetta Carbone), la manifestation a réuni de simples citoyens, des acteurs économiques, des responsables syndicaux et politiques qui considèrent que la future liaison à grande vitesse serait une source de croissance pour la région piémontaise et, au-delà, pour tout le nord de l'Italie. Un rassemblement qui se voulait apolitique selon les organisateurs.
A l'occasion de leur initiative, les sept organisatrices ont formé le comité "Sì, Torino va avanti" ("Oui, Turin va de l'avant") qui a réuni en quelques jours quelque 100 000 signatures en faveur du projet de LGV.L’organizzatrice Ghiazza: «Sul palco mi sono sentita come i Rolling Stones» https://t.co/XG82b1OUpO pic.twitter.com/YF6EhPjOMt
— Corriere Torino (@CorriereTorino) 11 novembre 2018
Projet LGV : la ville de Turin et la région Piémont s'opposent
Cette manifestation dans le centre de Turin fait suite à l'adoption le 29 septembre dernier par la Ville de Turin (dirigée par le Mouvement 5 Etoiles) d'une motion demandant officiellement l'arrêt de la liaison Lyon-Turin. Un vote dans une ambiance houleuse. Le lendemain, le 30 septembre, le conseil régional du Piémont s'était prononcé en faveur du projet.
>> Leurs réactions avec la manifestation du 10 novembre ...
Elue en juin 2016, la maire de Turin Chiara Appendino, membre du Mouvement 5 Etoiles (M5S), a indiqué samedi 10 novembre sur sa page Facebook qu'elle était "prête à instaurer un dialogue constructif pour le Turin de demain" et que la porte était "ouverte" et qu'elle le "resterait".De son côté, la région du Piemont a également réagi sur les réseaux sociaux après la manifestation du 10 novembre à Turin : " la manifestation indique clairement que Turin et le Piémont veulent la TAV, et des liaisons sans barrière avec l'Europe...."Le dossier Lyon-Turin est sensible dans la péninsule. Il fait l'objet de négociations serrées au sein de la coalition gouvernementale italienne, entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Luigi di Maio, qui y est opposé, et la Ligue de Matteo Salvini, qui le soutient.Côté français, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a assuré de "la détermination du gouvernement à réaliser cette infrastructure", lors d'un débat à l'Assemblée nationale lundi 5 novembre. Elisabeth Borne doit rencontrer Danilo Toninelli. Une rencontre entre les ministres des Transports français et italien était prévue ce lundi 12 novembre.