Le tunnelier qui creuse sous les Alpes la galerie de reconnaissance de la future liaison ferroviaire Lyon-Turin, est à l'arrêt, pour la seconde fois de l'année, a-t-on appris mercredi auprès de Telt, société franco-italienne chargée de l'ouvrage.
"Le tunnelier est en maintenance pour deux mois. La réouverture est prévue en janvier", a indiqué à l'AFP Alain Chabert, directeur général adjoint pour la France de Telt, confirmant partiellement une information du site Médiacités.
Des interventions sont notamment en cours sur la roue de coupe de plus de 11,5 mètres de diamètre qui tourne devant l'engin.
Ce dernier avait déjà été à l'arrêt l'hiver dernier, de décembre à février, en raison de la "traversée d'un incident géologique", une brèche de houiller, un matériau un peu boueux. L'arrêt avait permis "de traverser très délicatement cette zone très difficile", a ajouté M. Chabert.
Il a assuré que ces deux incidents ne remettaient pas en cause le calendrier et le budget (391 millions d'euros) du percement de cette galerie de reconnaissance de 9 kilomètres.
"Un tunnelier est l'objet de maintenance pendant environ un tiers de son temps d'activité", a-t-on ajouté chez Telt.
Encore 7 kilomètres à creuser
Depuis son installation à Saint-Martin-la-Porte (Savoie) en juillet 2016, le tunnelier Federica n'a percé que deux kilomètres. Il en reste donc sept à creuser pour cette galerie, dont l'achèvement été attendu pour 2019.Telt compte creuser 400 mètres/mois à la réouverture du chantier, soit une durée de travaux d'environ 17,5 mois.
Côté italien, la galerie de reconnaissance de La Maddalena à Chiomonte, longue de 7 km, qui servira notamment d'accès au chantier du tunnel de base, est terminée.
Le futur tunnel transfrontalier, long de 57,5 kilomètres - 45 km en France et 12,5 km en Italie - et dont le coût est estimé à 8,3 milliards d'euros, est entré dans sa phase de construction, avait indiqué en juin Hubert du Mesnil, président de Telt, assurant que le calendrier de la mise en service de la ligne, à l'horizon 2030, serait tenu.
Le tunnel de base sera constitué de deux tubes à voie unique. Il reliera les gares internationales de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et de Suse (Italie), avec des interconnexions au réseau existant dans les deux pays.