Laurent Wauquiez a refusé toute alliance électorale avec Nicolas Dupont-Aignan qui lui proposait un accord de ralliement pour les élections européennes. Il lui proposait "de larguer les amarres avec les centristes et les eurogagas qui ont mis la France dans l'impasse."
M. Wauquiez a répondu par la négative à un courrier du président de Debout la France (DLF), daté du 24 septembre, lui demandant de "larguer les amarres avec les centristes et les eurogagas qui ont mis la France dans l'impasse" : "Nous refuserons toute alliance électorale aussi bien avec le Rassemblement national qu'avec En Marche", écrit le président des Républicains (LR) dans une lettre citée par Le Figaro jeudi.
Considérant que Laurent Wauquiez pourrait "converger vers (ses) idées" eurosceptiques, M. Dupont-Aignan en avait appelé à son "sens des responsabilités" pour le rejoindre "malgré (de) nombreuses déceptions".Le patron de DLF, qui conduira sa propre liste sous la bannière des "Amoureux de la France", reproche au patron de LR "de réaffirmer la bouillie incompréhensible et indigeste des Républicains sur l'Europe" et de ne pas mettre "en accord (ses) actes et (ses) paroles" à propos d'un éventuel référendum sur l'immigration.
Le patron de LR lui répond vouloir "une refondation radicale de l'Europe" mais refuser la "double impasse" d'Emmanuel Macron qui "propose d'accélérer dans le mur" et de Marine Le Pen qui veut "sauter de la voiture".
Il renvoie M. Dupont-Aignan à son alliance d'entre-deux tours de la présidentielle de 2017 avec Marine Le Pen et son programme européen "qui serait un désastre pour la France". "Plutôt que de discussions en coulisse ou d'accords d'appareils, nous devons au peuple français un débat démocratique franc et clair", estime M. Wauquiez.