L'ex-électricien de Pablo Picasso et son épouse comparaissent une nouvelle fois ce mardi 24 septembre devant la cour d'appel de Lyon pour le recel de 271 oeuvres de l'artiste. Ils ont soutenu que les 271 oeuvres en leur possession étaient "un magnifique cadeau" de Jacqueline Roque.
Pierre et Danielle Le Guennec ont obtenu en cassation l'annulation de leur condamnation en appel de décembre 2016 à deux ans de prison avec sursis pour le recel de 271 oeuvres de Picasso. L'affaire revient à présent devant une cour d'appel. Et ce mardi 24 septembre, c'est devant la Cour d'appel de Lyon que l'ex-électricien de Pablo Picasso et son épouse comparaissent. C'est le troisième procès pour le couple Le Guennec.
Le couple Le Guennec change de version en appel
Condamné à deux reprises pour le recel de 271 oeuvres de Picasso (dessins, lithographies, collages...), le couple Le Guennec assure désormais que les oeuvres leur ont été remises après la mort de l'artiste. Le couple avait pourtant soutenu en première instance que le don avait été fait du vivant de Picasso et avec l'accord de ce dernier.
Comment les Le Guennec justifient-ils ce changement de version ? "Pour nos enfants, pour qu'ils n'aient pas d'ennuis", a expliqué Mme Le Guennec.
Mardi 24 septembre, l'ex-électricien de Pablo Picasso et son épouse ont soutenu devant la cour d'appel de Lyon que les oeuvres de l'artiste en leur possession étaient "un magnifique cadeau" de la veuve de l'artiste.
"Un magnifique cadeau" de la veuve à un couple dévoué
Si c'était à refaire ? "Je referais pareil", a assuré Pierre Le Guennec ce mardi à Lyon. L'ancien artisan, aujourd'hui âgé de 80 ans est tout dévoué à "Madame". C'est ainsi qu'il appelle Jacqueline Roque, la dernière épouse de Pablo Picasso. Sa femme Danielle Le Guennec, 76 ans, a pour sa part entretenu "15 ans de fidélité" avec la veuve de Picasso, qui lui "téléphonait deux fois par jour"."Madame m'a demandé de mettre chez moi des choses" au moment où la veuve était en litige avec les héritiers du peintre, a déclaré à la barre son mari. Plus tard, Jacqueline lui aurait demandé de les lui rendre, sauf un pour lequel elle aurait dit "Gardez-le, c'est pour vous", selon lui.
Le couple a gardé le secret sur "ce magnifique cadeau" pendant près de quarante ans. "C'était peut-être un secret qu'on gardait dans notre coeur, c'était à nous", a ajouté la septuagénaire.
Une partie des oeuvres avait refait surface en 2010 lorsque Pierre Le Guennec s'était présenté au fils de l'artiste, Claude Ruiz-Picasso afin d'en faire authentifier une partie, dont un carnet de 91 esquisses, le tout datant de 1900 à 1932. Les héritiers avaient aussitôt porté plainte. "Si j'avais été intéressé, je serais allé voir un expert ou une galerie pour les vendre", a dit Paul Le Guennec, assurant ne pas savoir "ce que ça vaut".