Malgré le couvre-feu, le maire de Lyon Grégory Doucet attend la mi-novembre pour décider du maintien ou non de la Fête des lumières. Un pari à tenir avec la participation des lyonnais selon l'édile.
Invité du 12/13 de France 3 Rhône-Alpes, le maire de Lyon n'a pas dit son dernier mot à propos de la Fête des Lumières.Il se donne jusqu'au 15 novembre pour décider du maintien ou non de l'événement.
Paul Satis (France 3) : Ce couvre-feu, c'est une mesure qu'il fallait prendre?
Grégory Doucet : Vous avez vu comme moi la dégradation de la situation avec des taux d'incidence qui s'accroissent considérablement, notamment sur les 10 derniers jours. On a pu le constater avec un taux de positivité sur le centre de dépistage à Gerland qui a grimpé en flèche sur la dernière semaine.
On sait aussi que la circulation du virus se fait notamment, je dirais même principalement, sur ces temps de socialisation. C'est-à-dire après le travail, après l'université, quand on sort dehors et qu'on se retrouve chez les uns, les autres ou des lieux de vie comme les restaurants ou les bars. C'est ici que le virus se propage le plus.
De gros efforts avaient été faits par les professionnels de l'hôtellerie-restauration pour mettre en place un protocole très strict. Ils ont d'ailleurs joué le jeu et je les en remercie mais le constat est fait que le virus continue de circuler. Une mesure plus contraignante telle que le couvre-feu semble aujourd'hui appropriée.
PS: Est-ce que vous maintenez la Fête des lumières? Vous vouliez rendre une décision au 15 novembre, mais il y a maintenant ce couvre-feu.
GD : On a quatre semaines, peut-être six. J'avais annoncé que la décision finale serait prise à la mi-novembre, je ne reviens pas sur cette annonce. A la mi-novembre, nous ferons le point pour savoir effectivement si la circulation du virus a été freinée significativement. En fonction de la situation sanitaire à la mi-novembre, on confirmera ou pas l'organisation de la Fête des lumières. C'est un pari que je fais avec toutes les lyonnaises et tous les lyonnais, en étant très rigoureux sur les gestes barrières, très rigoureux dans le respect de cette nouvelle mesure. Nous pouvons mettre tous nos chances de notre côté.
J'attends beaucoup des annonces du Premier ministre cet après-midi. On a besoin d'un soutien des secteurs économiques bien évidemment pour les restaurateurs, bars mais aussi du secteur culturel. La ville de Lyon a pris sa part en votant un fond d'urgence culturel dès le mois de juillet. Nous allons commencer à attribuer concrètement les aides. Il faut aussi bien sûr que cela soit complété par des mesures d'accompagnement pour toutes les autres entreprises qui sont aussi victimes de cette épidémie.
