"L'octroi d'un bonus de 47 millions de dollars (pouvant même aller jusqu’à 230 millions de dollars en 2025) pour le PDG de General Electric est profondément indécent et honteux", réagit Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne dans un communiqué commun avec le sénateur Gilbert-Luc Devinaz.
Au minimum 38,5 millions d'euros. C'est le montant de la prime-bonus que le PDG de Général Electric Larry Culp devrait empocher, au moment où le groupe va supprimer 13 000 emplois dans le monde, dont potentiellement 285 dans la branche Réseaux Grid Solutions, basée à Villeurbanne.
Petite précision particulièrement cynique : il ne pourra toucher ces stocks-options que si l'action est maintenue à un bon niveau, soit 8,74 euros pendant au moins trente jours. Et cela ne s'arrête pas là : d'après l'AFP, Larry Culp, qui est arrivé à la tête de General Electric en 2018, pourrait toucher au final un bonus total de 190 millions d’euros si l’action GE montait à 14 euros au moins.
Pour obtenir ces résultats, l'entreprise n'a pas hésité à procéder à des coupes drastiques, et des plans sociaux dans le monde entier. Villeurbanne pourrait prochainement en faire partie. Les discussions entre syndicat et direction ont toutefois permis, jusque là, de sauver 72 postes. Après 22 jours de grève et 3 jours de grève de la faim, un accord de fin de conflit a été signé avec une base de négociation sur les mesures sociales.
On compte sur votre soutien a tous pour faire tourner cette caisse de grève au maximum.
— CGT GE VILLEURBANNE (@cgt_ge) November 25, 2020
En grève totale reconductible depuis le 23/11.
Cagnotte : Caisse de grève pour les salariés de Général Electric Villeurbanne et Saint-Priest - https://t.co/UjSpDGtgxN https://t.co/9MvC57J3tx
Le contraste entre la situation en Rhône-Alpes et le bonus de rémunération annoncé pour le PDG, révuse les deux élus "En ce début d’année, c’est une forme d’insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu’un savoir-faire unique et d’avenir" écrivent-ils. "Pour notre part, nous continuerons à nous battre au niveau local pour que les emplois et l’appareil industriel puissent être préservés."