General Electric : l'inquiétude monte concernant les emplois à Villeurbanne et Saint-Priest

"Une saignée dans les départements d'Ingénierie, un fiasco industriel" : l'intersyndicale lyonnaise ne mâche pas ses mots face au Plan de Sauvegarde de l'Emploi présenté par la direction de General Electric. Villeurbanne et Saint-Priest cumulent la moitié des suppressions de postes annoncées.

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Le plan de restructuration économique a été officiellement dévoilé aux organisations syndicales les 24 et 25 septembre 2020, lors des réunions du Comité Social et Économique Central. L'ampleur des suppressions d'emplois dans les établissements Grid Solutions de General Electric se confirme dans la métropole de Lyon.
À Saint-Priest, 53 postes devraient disparaître sur les 136 en date de fin juin. "La casse sociale" est encore pire du côté de Villeurbanne, avec 234 suppressions de postes annoncées sur 450. Pour le syndicat CGT-UGICT, ce que le géant américain de l'énergie propose avec ce PSE, c'est "une saignée dans les départements d'Ingénierie HVDC", domaine de compétences dans l'appareillage haute-tension.
 

"Un fiasco industriel pour General Electric"

Pour les représentants de la CGT-UGICT de Grid Solutions de Saint-Priest, le groupe américain qui a racheté les activités énergie d'Alstom il y a 5 ans, ne propose qu'une "énième stratégie centrée sur le cash et sur l’investissement continu de GE dans la restructuration, au détriment de la R&D et de l’outil industriel".
Délocalisations, transfert d'activités massifs vers des sous-traitant sont à prévoir. "Centre de Compétences aux oubliettes" écrit l'organisation syndicale sur un bandeau rouge. Rouge comme la colère qui monte parmi les salariés des deux sites lyonnais.
  

"On attend de l'État qu'il tape du poing sur la table"

Deux demandes sont déjà restées lettres mortes. Mais les organisations syndicales de la branche Grid Solutions de General Electric ont réitéré, le 30 septembre 2020, leur demande d'intervention des pouvoirs publics. Et un troisième courrier devait suivre dans la semaine pour solliciter un rendez-vous auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance.

"Ce qui est quand même étonnant, c'est que Bruno Le Maire rencontre la direction de General Electric, mais ne rencontre pas les organisations syndicales alors que cela fait un an qu'on le sollicite", déplore Serge Paolozzi, élu CGT et délégué syndical central de GE Grid Solutions.
Le 10 septembre, le ministre avait assuré qu'il n'accepterait pas de "décision d'aubaine" de la part de l'entreprise, en pleine crise du Covid. Simple "déclaration d'intention" estiment les syndicats, qui attendent "que l'industrie française soit défendue par nos politiques, dans les actes".

Persuadés que la direction ne reviendra pas sur son plan économique sans intervention extérieure, les syndicats lancent un appel à tous les pouvoirs publics, de la ville à la région en passant par le Sénat et l'Assemblée nationale. 

 
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