La FNSEA, la FNO et les Jeunes Agriculteurs lancent un appel national à manifestation pour faire entendre leur refus total du plan loup 2018-2023 proposé par le gouvernement.
Le 12 septembre dernier à Lyon, la FNSEA, la FNO et Jeunes Agriculteurs claquaient la porte suite à la présentation qu'ils jugeaient inacceptable du nouveau plan loup 2018-2023 par le ministère de la Transition écologique et solidaire et celui de l’Agriculture et de l’Alimentation.
D'après ces syndicats, "ce plan ne tient aucun compte de la détresse des éleveurs victimes de prédation et de leur demande d’obtenir un droit permanent de défendre leurs troupeaux. Les éleveurs français ne peuvent accepter un tel affront de la part du gouvernement. Les propositions des ministères signent à terme la fin de l’élevage à l’herbe en plein air dans les zones prédatées. Il faut pouvoir tirer sur le loup."
Pour la Fédération nationale ovine comme pour la FDSEA de l'Aveyron, la solution passe par un objectif "zéro attaque". Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, l'avait lui-même avancé lors d'un déplacement dans l'Aveyron, le mois dernier, sans préciser comment l'atteindre.
La Fédération ovine estime, elle, qu'"il faut pouvoir tirer sur le loup quand il attaque le troupeau", dit sa présidente, Michèle Boudoin. Et cela en dehors de tout quota d'abattages fixé à 40 jusqu'à fin juin 2018. "Il faut que le loup ait peur de l'homme", argue Mme Boudoin, pour qui les attaques mettent "en danger la ruralité dans plus de 33 départements". "Il faut qu'il apprenne que lorsqu'il s'approche d'un troupeau, il est en danger de mort", renchérit François Giaccobi.
Et Michèle Boudoin de souhaiter un nouveau plan national du loup qui "remette en son coeur l'élevage et les éleveurs". La précédente version du plan présentée en septembre avait conduit les associations d'éleveurs à claquer la porte de la réunion.
Le cortège des manifestants et de leurs brebis partira demain à 13h30 de la place Bellecour à Lyon.