A l'occasion d'un nouvel appel national à la grève ce mardi 17 décembre, 20 000 à 40 000 personnes, selon les sources, ont défilé à Lyon. Diverses actions de protestations ont par ailleurs été recensées dans la métropole.
Entre 20 000 (selon la police) et 40 000 (selon la CGT) personnes ont manifesté ce mardi 17 décembre à Lyon. Le cortège, parti en fin de matinée, est arrivé place Bellecour en début d'après midi. L'atmosphère semblait globalement festive.
La manifestation est arrivée
La manifestation commençait à se disperser en début d'après-midi, sans connaître les scènes de heurts relevées la semaine précédente. Elle était particulièrement suivie, alors que le syndicat CFDT a rejoint l'appel à manifester. Le cortège a réunit des personnels hospitaliers, des enseignants, des salariés d'entreprises publiques et privées, et des "Gilets jaunes" notamment.
Paroles de manifestants
Dans le cortège, des manifestants contre l'âge d'équilibre" à 64 ans notamment :
Même manifestation, mais autre motif de mécontentement : un enseignant estime que l'effort proposé par le gouvernement est insuffisant. Le ministre de l'éducation a annoncé une augmentation des revenus des enseignants.
Un peu plus loin devant le rectorat de Lyon, des dizaines d'étudiants et d'enseignants tentaient de bloquer l'accès au site dès 8 h. A 10 h, les policiers ont évacué les manifestants, à l'aide de gaz lacrymogènes.
#Lyon : mobilisation des #enseignants et des #étudiants devant le rectorat. Répression policière par usage de gaz lacrymogène, sans sommation.#greve17decembre #GreveGenerale #Retraites pic.twitter.com/1zNfYkdIMG
— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) December 17, 2019
Forte participation
Les manifestants étaient attendus en nombre dans les cortèges en cette nouvelle journée interprofessionnelle de protestation. Et pour cause, la CFDT, 1er syndicat de France, a rejoint le mouvement après la présentation du projet par le premier ministre la semaine dernière. Les organisations du camp réformiste, la CFDT, la CFTC et l'Unsa, défileront pour améliorer le contenu du projet de fusion des 42 régimes existants en un système universel. Et surtout pour refuser l'introduction dès 2022 d'un "âge d'équilibre" qui doit atteindre 64 ans en 2027 afin d'encourager, grâce à un dispositif de bonus-malus, l'allongement des cotisations et ainsi garantir l'équilibre des comptes.D'autres actions de protestations
D'autres actions ponctuelles ont été constatées depuis ce matin, et des coupures d'électricités volontaires ont touchées près de 40 000 foyers temporairement dans la métropole.La sortie des bus au dépôt de Vaulx-en-Velin a été perturbé entre 7h et 7h45.
Le port Edouard Herriot a aussi été bloqué, occasionnant des perturbations de trafic.
Côté transports en commun, comme prévu, le trafic SNCF était fortement perturbé : seul 1 TER sur 5 fonctionnait, et aucun train intercité ne circulait.
De nombreuses écoles de l'agglomérations étaient aussi perturbées. 64% des personnels des collèges et lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes étaient mobilisés, selon le SNES-FSU, syndicat majoritaire des enseignants. Des écoles ont subi des blocages d'étudiants ce matin, comme l'ENS (Ecole Nationale Supérieure) de Lyon.