Lyon est le théâtre de pas moins de quatre manifestations, ce samedi 16 janvier. Elles s'intègrent, pour la plupart, dans un mouvement national, et leurs revendications sont multiples.
La contestation a plusieurs sources : protestation contre la loi "sécurité globale", défilé pour la "liberté d'instruction", mouvement "pour le réouverture des universités", ou encore "pour dénoncer le rôle de l'élevage intensif dans l'émergence de nouvelles pandémies."
A 13h, Place Bellecour, aura lieu un rassemblement pour "défendre la liberté d'instruction". Selon ses organisateurs, elle serait menacée par le futur projet de loi "lutte contre le Séparatisme habilement rebaptisé projet de loi confortant les principes républicains", nous explique-t-on. "Notamment l'article 21 qui vise à soumettre ce droit constitutionnel de choisir l'instruction à domicile à autorisation.Nous souhaitons simplement le retrait de cet article. Il en va de notre démocratie et de nos libertés." est-il précisé.
Des militants de l'association L214 se mobilisent à partir de 14h30 à Lyon comme dans 37 autres villes de France, pour dénoncer le rôle de l'élevage intensif dans l'émergence de nouvelles pandémies. Des centaines de bénévoles portant un masque avec l'inscription "on subit les conséquences", ont prévu de se rassembler sur la place Saint-Jean à Lyon. Les membres de l'association L214, qui souhaitent sensibiliser le public sur les conditions d'élevage de masse, qu'ils dénoncent comme sources potentielles de naissance et de propagation de nouvelles épidémies, ont par ailleurs lancé une pétition enjoignant le président de la République à prendre des mesures pour agir sur les causes de développement de ces maladies. Ils interpelleront également Gregory Doucet, maire de Lyon, sur les réseaux sociaux.
Retour de la "marche des libertés"
Comme dans de nombreuses autres villes de France, une nouvelle marche des libertés contre la loi « sécurité globale » se déroule ce samedi 16 janvier après-midi entre Gratte-Ciel à Villeurbanne et Bellecour, à Lyon. Les précédentes manifestations avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes en novembre et décembre. Le départ de la manifestation était programé ce samedi à 14heures à Villeurbanne. Le cortège doit rejoindre Bellecour en passant par la place Antonin-Poncet. L’ensemble du périmètre entre les places des Terreaux et Bellecour est interdit aux manifestants. La rue Victor-Hugo, ainsi que la place Carnot, leur sont également interdites par la préfecture du Rhône.
Gazages lacrymogènes et charges policières à la #MarcheDesLibertés #Lyon NON à la #PPLSecuriteGlobale @SNJ_national pic.twitter.com/9B7y2cAwNA
— Marc BOUCHAGE (@marcbouchage) January 16, 2021
Selon la Préfecture, 1300 participants sont présents dans le cortège. Malgré un dispositif policier conséquent (une quinzaine de fourgons de police et plusieurs dizaines de CRS), de nombreux débordements se sont produits. Arrêts de tramway dégradés, banques taguées... Les forces de l'ordre ont du faire usage de gaz lacrymogènes.
Vers 16h30, les gendarmes, cibles de plusieurs projectiles, ont dispersé les manifestants. À la demande de la préfecture, toute la ligne du métro A est à l'arrêt. Au final, dix personnes ont été placées en garde-à-vue, principalement pour des jets de projectiles et des violences sur les forces de l’ordre.
Les militant.e.s, associations, syndicats et partis sont rassemblés au départ de la #MarcheDesLibertes à Lyon ! pic.twitter.com/SEtLKqov1C
— Attac Rhône (@attac_rhone) January 16, 2021
Les étudiants également
Enfin, les étudiants, chez lesquels l'impatience et le désespoir montent, ont également décidé de se mobiliser ce samedi. Après deux tentatives de suicide distinctes ces derniers jours, ils ont choisi de se rassembler devant le Rectorat, rue de Marseille, à 12h. Il souhaitent ainsi alerter sur leur situation et réclamer la réouverture des universités. Ce premier rendez-vous pourrait être suivi d'autres mobilisations, déjà programmées pour les 21 et 26 janvier prochains.
Face à l'ampleur de la détresse étudiante, et face à l'inaction du gouvernement et du ministère de l'enseignement...
Publiée par Solidaires Etudiant-e-s Lyon sur Vendredi 15 janvier 2021