A partir du 15 septembre prochain, une grande campagne de sensibilisation et de nouvelles dispositions seront engagées dans l'agglomération de Lyon, pour lutter contre les discriminations envers les personnes LGBT+.
"J'aime qui je veux et je le montre !" A partir du 15 septembre prochain, des slogans et des affiches engagées seront placardés dans l'agglomération lyonnaise pour lutter contre les discriminations envers les personnes LGBT+. C'est l'une des actions entreprises dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation contre la haine anti LGBT+.
Une vaste campagne
Cette campagne vise à prévenir les agressions verbales et physiques discriminantes, et à inciter les victimes insultées ou victimes de violences à porter plaintes. Elle sera déployée du 15 au 21 septembre et du 20 au 26 octobre prochain. L'idée : sensibiliser le grand public, les établissements scolaires, les milieux sportifs et professionnels à la lutte contre les LGBTphobies. La campagne devra aussi permettre d'informer sur la conduite à tenir par les victimes d’une agression à caractère LGBTphobe, ou encore à mieux former les professionnels chargés de l’accueil et de la prise en charge des victimes.
Soutenir les victimes
Cette initiative est lancée suite à un accord entre les autorités (préfecture, police, gendarmerie), les institutions (mairies, justice, métropole), et de nombreuses associations (SOS Homophobie, Le Refuge, Aides Lyon...). Ensemble, ils ont convenu de soutenir des mesures qui ont pour but de lutter efficacement contre les agressions physiques, verbales et le cyberharcèlement. C’est le cas notamment de l’application FLAG ! qui permet de signaler des faits de LGBTphobies afin d'accentuer les politiques publiques sur les zones les plus à risque. Par ailleurs, un enjeu essentiel pour ces acteurs est d'encourager et de faciliter les dépôts de plainte des victimes de discriminations ou d'agressions.
20% des victimes portent plaintes
Depuis le début d’année 2021, seule une dizaine de plaintes ont été déposées dans le Rhône et la Métropole de Lyon pour des faits de violences ou de vol avec violences, d'injures, d'extorsion et de harcèlement scolaire, commis en raison de l'orientation sexuelle des victimes. Le rapport de SOS Homophobie recense quant à lui 160 personnes agressées physiquement en France. Environ 20 % des victimes de menaces ou violences « anti-LGBT » et seulement 5 % des victimes d’injures « anti-LGBT » déclarent avoir porté plainte en moyenne sur la période 2012-2018, selon l'enquête Cadre de vie et sécurité en France métropolitaine.