Alors que son nom est pressenti pour entrer au Conseil Constitutionnel, Michel Mercier est mis en cause, ce mercredi, par le Canard Enchaîné. Il a employé une de ses filles pendant près de dix ans, et l'autre, près de deux ans... Alors qu'elle habitait à Londres.
Son nom a été officiellement proposé par Gérard Larcher, le président du Sénat, pour rejoindre le Conseil Constitutionnel. Mais, alors que sa candidature doit être examinée ce mercredi, Michel Mercier est épinglé par le Canard Enchaîné, suite à des emplois d’assistants parlementaires suspects accordés à ses filles entre 2003 et 2014.
Pendant 9 ans, à partir de 2003, Michel Mercier a employé sa fille Véronique Mercier au sénat et dans les différents ministères qu’il a occupés. Et pendant près de deux ans, à partir de 2012, il a employé son autre fille, Delphine Mercier, rémunérée 2 000 euros brut par mois, pour un poste à mi-temps, localisé à Paris, alors qu’elle habitait… A Londres.
Les compétences de sa fille Delphine interrogent particulièrement : diplômée en histoire de l’art, elle est spécialiste de « reliques textiles (…) ». Son père indique qu’elle le secondait pour des sujets culturels. Pourtant, Michel Mercier n’est jamais intervenu en séance sur des questions culturelles. Pour sa part, Delphine Mercier indique au Canard Enchaîné avoir « effectué une veille » et avoir écrit « des fiches condensées » sur les sujets culturels.
A 70 ans, le sénateur Modem, ancien ministre et ancien président du Conseil Général du Rhône, affiche par ailleurs un bilan particulièrement controversé dans son ancien fief.
Il a été entendu ce mercredi matin par la commission sénatoriale, en tant que favori, pour un poste de membre du prestigieux Conseil Constitutionnel, régulièrement prénommé "le Conseil des Sages".
Voici l'explication livrée à la commission des lois par Michel Mercier :