Mobilité. La ville de Lyon menace les opérateurs d’interdire les trottinettes en libre-service

Conduites à risque, engins mal garés sur les trottoirs… La ville de Lyon n’en peut plus et le fait savoir. Elle enjoint les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service à prendre des mesures, sous peine d’interdiction.

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C’est une menace que les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service devraient prendre au sérieux. Dans une lettre qui leur a été adressée cet après-midi par la ville de Lyon, l’adjoint à la sécurité Jean-Yves Sécheresse les «enjoint à prendre des mesures pour améliorer la situation, sinon la ville pourrait interdire dans les plus brefs délais l’utilisation des trottinettes sur son territoire».  

Depuis plusieurs jours, les incidents se multiplient. La ville constate un relâchement de la part des utilisateurs qui n’hésitent pas à rouler avec leurs trottinettes sur les trottoirs ou à les abandonner n’importe où sur la voirie. Selon Jean-Yves Sécheresse, «la police municipale a procédé récemment à de nombreux enlèvements ou verbalisations, mais cela ne suffit plus à contenir la situation».
 

Des plaintes de plus en plus nombreuses

La ville rappelle qu’elle a pourtant tout fait depuis 2 ans pour soutenir et encadrer cette nouvelle forme de mobilité. Mais "malgré toutes les mesures mises en place dans le cadre d’un dialogue permanent et l’encadrement juridique par le décret du 23 octobre 2019 et la loi d’orientation des mobilités du 24 décembre 2019, force est de constater que les dysfonctionnements et les doléances des lyonnais se multiplient".
Une situation jugée d’autant plus intolérable selon Jean-Yves Sécheresse «que les habitants et usagers qui viennent de subir une longue période de confinement, aspirent à se déplacer dans un espace public accueillant».
 

La demande a explosé : plus de trottinettes en circulation et des usagers à former aux bonnes pratiques

Le responsable de Lime explique que, depuis le 11 mai, les locations ont augmenté de 30 à 40% des locations soit 1300 nouveaux abonnés par semaine. Un attrait qui semble confirmer la nouvelle tendance des déplacements doux dans la métropole.
Mais, revers de la médaille, ces nouveaux utilisateurs n’ont pas les bonnes habitudes et laissent trop souvent les engins garés n’importe où.
Dès le mois de juin, une formation sera proposée pour ces nouveaux clients. Une cinquantaine de points virtuels apparaîtront sur l’application de location ceci afin de repérer les lieux favorables pour garer les trottinettes.
D’autres mesures seront annoncées la semaine prochaine avec l’ensemble des opérateurs afin de mieux gérer ces flux qui posent  problème dans la ville.
 
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