Jeudi 23 janvier, le conseil municipal de la Ville de Lyon a débattu de son budget 2025. À la demande de l'État, Lyon devra déployer des efforts budgétaires. Quelles coupes sont envisagées ? Quels seront les secteurs touchés ? Rien n'est encore acté.
Ce jeudi 23 janvier, avait lieu le débat d’orientation budgétaire au conseil municipal de Lyon. Il définit les grands axes de dépenses pour 2025. Un sujet sensible. Il y a quelques semaines, sous le gouvernement Barnier, le chiffre de 25 millions d'euros d'efforts était déjà évoqué pour la Ville de Lyon. Aujourd'hui, dans la capitale des Gaules, rien n'est encore décidé.
Quels secteurs dans le collimateur ?
La mairie de Lyon, gérée par les écologistes, cherche des pistes pour réaliser des économies. La ville prépare un "budget de crise". Mais les débats s’annoncent houleux, les arbitrages compliqués.
Pour ce budget 2025, chaque service a dû proposer des postes d’économies. Les coupes budgétaires pour la ville de Lyon ont été longuement débattues en conseil municipal.
Le stationnement deviendra-t-il payant certains dimanches, en août ou étendu jusqu'à 20 heures au lieu de 19h ? Une baisse du bio est-elle envisagée dans les cantines ? Le feu d’artifice du 14 juillet sera-t-il supprimé ? Quid des grands événements lyonnais ? Une hausse des tarifs dans les piscines et les patinoires est-elle envisagée ? Les seules mesures concernant le stationnement pourraient rapporter 1,5 million d'euros à la ville, selon une information dévoilée par Tribune de Lyon.
L'opposition municipale inquiète
Ce jeudi matin, les pistes qui ont fuité dans la presse ont été fustigées par l’opposition municipale. Les coupes budgétaires pour la ville de Lyon inquiètent l'opposition.
"Ces événements permettent à un certain nombre de personnes qui n'ont pas accès à la culture, d'y avoir accès gratuitement. Que ce soit le concert de l'ONL au Parc de la Tête d'Or, la fête des Lumières ou d'autres événements. Il ne faut pas couper dans ce qui permet de rassembler les Lyonnais", indique Franck Levy, coprésident du groupe "Pour Lyon" au Conseil municipal.
Pour la droite, les économies à faire, sont ailleurs. Comme l'explique Pierre Oliver, président LR du groupe "Droite centre et indépendants" au Conseil municipal. "Quand on voit les 1,6 million d'euros que le maire de Lyon veut mettre sur la place Bellecour pour végétaliser. On voit bien que ce sont des dépenses de gâchis. Au même titre que, depuis cinq ans, le maire de Lyon recrute régulièrement des fonctionnaires. On a augmenté les dépenses de fonctionnement de 5%".
Réponse cinglante du maire de Lyon. "Je ne vois pas, derrière un agent public, une charge ou une dépense. Je vois derrière un agent public d'abord quelqu'un en charge d'apporter un service à la population", a déclaré Grégory Doucet ce jeudi lors des débats.
Austérité forcée et "budget de crise"
La position du gouvernement Bayrou n'est pas encore connue, mais la ville de Lyon travaille sur l’hypothèse d'un budget en baisse de 25 millions d’euros. Inlassablement, la majorité rappelle que le responsable de cette austérité forcée, c’est l’État. Elle reconnaît cependant que toute coupe budgétaire pour l’année qui s’annonce, sera douloureuse.
"Elles ne seront pas faciles et on les soutiendra avec beaucoup de tristesse. Mais en espérant que ce soit de courte durée", assure Valérie Roque, conseillère municipale du groupe Les Écologistes.
Rendez-vous au prochain conseil municipal pour connaître les arbitrages. Le vote du budget aura lieu le 21 mars prochain.