La ville de Lyon a adopté une délibération portant sur une aide exceptionnelle de 192 000 euros aux commerces ayant subi d’importants préjudices après les émeutes urbaines de juin dernier. Selon la mairie, cette aide a pour objectif le soutien des entreprises fragilisées par ces événements dans le but de préserver l’activité économique, maintenir l’attractivité commerciale et pérenniser l'emploi.
C'est une décision qui a été actée au cours du conseil municipal du jeudi 21 décembre. Une cinquantaine de commerces touchés par les dégradations durant les émeutes urbaines seront indemnisés à hauteur d’une enveloppe globale de 192 000 euros. L’aide se veut "exceptionnelle", indique la délibération municipale et concernera les commerces qui ont été victimes de pillages et de dégradations à cette même occasion. “Une aide qui s’inscrit de manière complémentaire aux autres aides débloquées”, a tenu à préciser l’adjointe au maire chargée de l’emploi et de l’économie durable.
Cette décision avait été prise au conseil municipal du mois de septembre dernier. " Bien que non compétente en la matière, la ville avait estimé qu'au regard de l'ampleur des dégâts et au caractère exceptionnel des émeutes, il fallait débloquer une somme conséquente à la hauteur des besoins", analyse Camille Augey, adjointe au maire de Lyon à l’Emploi et à l’Economie durable.
Des aides forfaitaires pour 54 commerces
Le total de l'aide avait été annoncé fin septembre, il se montait à 500 000 euros dont 300 000 sous forme de subventions. Celle-ci visait les commerçants et artisans indépendants ou franchisés de moins de 50 salariés ou ETP, disposant d’un établissement physique ou d’une boutique en rez-de-chaussée avec vitrine. Concrètement, les commerçants pouvaient percevoir une subvention forfaitaire de 2 000 euros pour les enseignes ayant accusé des dégradations sur leurs extérieurs (façades, vitrines, rideaux métalliques) et 5 000 euros pour les points de vente ayant été touchés à l’extérieur et à l'intérieur (mobilier, stocks de marchandises).
Parallèlement, pour soutenir les interventions de la CCI auprès des commerces sinistrés et de son travail de proximité au long cours, la ville avait octroyé une aide de 50 000 euros à l'institution consulaire largement engagée dans la mise en place d'une cellule d'urgence. La CCI avait immédiatement joint les commerçants impactés, en faisant remonter leurs situations et leurs besoins. Un système de guichet implanté dans les locaux de la CCI leur permettait aussi de ne pas avoir à faire la queue dans les commissariats pour déposer plainte.
Les kiosquiers de la place Bellecour, lourdement touchés également, ont été exonérés de redevance compte tenu de leurs préjudices tout au long du premier semestre 2023. Le tout équivaut à une aide de 50 000 euros. Enfin, une aide aux associations de commerçants pour l’animation, la vitalité et l'attraction commerciale, figure aussi au menu. Une enveloppe de 150 000 euros est créditée et les aides seront distribuées sur la base d’un appel à projets auprès des associations locales.