En 2011, Myriam Sakhri, gendarme de 32 ans, avait été découverte morte dans son logement de fonction à Lyon. La conclusion de l'enquête: un suicide avec son arme de service pour raison personnelle. Sept ans après le drame, sa famille réfute cette thèse et demande une réouverture du dossier.
Le 24 septembre 2011, à Lyon, la caserne Delfosse était endeuillée par un tragique fait divers: la mort d'un gendarme de 32 ans. Le corps sans vie de Myriam Sakhri avait été retrouvé ce jour-là dans son logement de fonction, une balle logée dans l'abdomen et son arme de service à ses côtés. L'affaire avait fait les gros titres : l'enquête de l'Inspection générale de la gendarmerie avait conclu à un suicide pour raison personnelle. La thèse avait été confirmée par un juge d'instruction. Mais sept ans après la mort de la jeune femme, sa famille et ses proches contestent cette thèse et évoquent des zones d'ombre.
Myriam Sakhri était gendarme depuis 2005. La jeune femme avait dénoncé auprès de sa hiérarchie des propos racistes de certains de ses collègues. Le gendarme Sakhri se disait également victime de discrimination et parlait même de harcèlement moral, selon ses proches. Quelques jours avant son décès, elle allait lancer une procédure auprès d'un avocat.
"Ce dossier n'a jamais été retrouvé," indique le beau-frère de Myriam, "peut-être qu'on le retrouvera dans les scellés. C'est pour cela qu'on veut récupérer ses affaires, ses objets électroniques et éventuellement des documents papiers."
Depuis sept ans les proches de Myriam Sakhri réclament encore la restitution des scellés de l'enquête, de ses affaires personnelles, ordinateur et téléphone. Ils ont multiplié les courriers en ce sens. La famille du gendarme souhaite également la réouverture d'une instruction. Ils appellent à un rassemblement le mercredi 24 octobre prochain, devant le nouveau palais de justice de Lyon.
Intervenants : Damia Boughalmi, Nièce de Myriam Sakhri / Gérard Piegay, Beau-frère de Myriam Sakhri / Maître David Métaxas, Ancien avocat des parties civiles / Jean-Christophe Basson-Larbi, Avocat de la famille - 18/10/18
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