Un projet de plan social sur les sites lyonnais du groupe pharmaceutique allemand Boehringer-Ingelheim (BI) a entraîné ce jeudi un mouvement de grève et une manifestation à l'appel de l'intersyndicale CGT-CGC-FO.
Environ 150 salariés ont manifesté devant le siège local du groupe contre ce plan pouvant entrainer, selon l'intersyndicale "jusqu'à 243 licenciements économiques".
Selon la direction régionale du groupe qui emploie 2.400 personnes en France dont 1.600 sur ses quatre sites lyonnais, le "projet pourrait conduire à la suppression nette de 123 postes, 102 sur les sites industriels lyonnais et 21 pour les fonctions supports".
Boehringer-Ingelheim tient compte dans ses calculs de la création d'une "petite centaine de postes" dans la bioproduction de vaccins vétérinaires sur un nouveau site à Jonage, au nord-est de Lyon, qui sera "opérationnel" d'ici l'été 2023 pour un investissement de "300 millions d'euros".
L'activité était "normale sur les sites" jeudi, avec "150 à 200" grévistes, selon la direction - 200 selon la CGT. Selon l'intersyndicale, "les réorganisations et les suppressions de postes en France s'enchainent", depuis la reprise en 2017 de Merial, ex-fleuron du laboratoire Sanofi, par le géant allemand, devenu ainsi leader de la santé animale en France.
Pour Boehringer-Ingelheim, il s'agit de "restaurer et pérenniser la compétitivité des sites industriels du Grand Lyon" face à une "augmentation de leurs coûts sur un marché hautement concurrentiel" et une "baisse d'activité de 30 % sur les trois dernières années".