David Kimelfeld est actuellement le président de la métropole de Lyon, il occupe ce poste depuis le départ de Gérard Collomb pour le gouvernement en tant que ministre de l’intérieur en juillet 2017.
L’actuel président de la métropole de Lyon est aujourd’hui candidat à sa propre succession et les sondages ne le donnent pas «grand favori», mais qu’à cela ne tienne, David Kimelfed se dit être «la 3e voie», il est serein et confiant. «Un bon président de la métropole c’est d’abord une personne qui est en capacité de faire l’union autour de l’urgence écologique, sociale, du dynamisme économique, et cela bien au-delà des étiquettes politiques.»
David Kimelfed « Je suis la 3ème voix… »
"Oui j’incarne cette 3e voie ! Entre un Gérard Collomb qui considère qu’on va régler tous les problèmes à travers l’entreprise, l’innovation et la science et on règlera les problèmes climatiques, sociaux et d’emploi…et d’un autre côté des verts, d’Europe Ecologie les verts, qui pensent uniquement à travers le prisme de l’écologie"… "Il existe une 3e voix, celle que je porte. Elle consiste à dire que bien sûr il y a une urgence écologique mais il y a aussi une urgence sociale. Et ça doit se conjuguer ! Et puis il faut continuer à dialoguer avec l’entreprise car c’est l’emploi ! Je pense être le seul et de manière rapide, pouvoir mettre en mouvement ces politiques sans affrontements mais au contraire en se mariant entre elles.»Il reste tout de même des sujets d’affrontement…comme l’anneau des sciences
«Je crois qu’à ce sujet Gérard Collomb est le seul, même au sein de sa propre équipe, à porter encore ce projet autoroutier qui ne résout en rien les problèmes de l’amélioration de la qualité de l’air et encore moins les problèmes d’encombrement. Il faut, selon moi, investir et à travers un plan des mobilités extrêmement ambitieux pour se déplacer autrement dans cette métropole. C’est ça la réponse aux problématiques de transports sur notre métropole.»A quelques semaines des élections, quel est l’état d’esprit de David Kimelfeld
« Nous formons une équipe extrêmement sereine et extrêmement combative. On a la force du projet, on a l’expérience. Notre équipe est constituée de personnes qui viennent de tous les horizons et pas seulement des élus. Elle est très rafraîchissante. Nous avons proposé des mesures en matière de solidarité qui retiennent toutes les attentions, y compris nationales, comme un revenu universel pour les 1000 jeunes les plus précaires de cette métropole, la gratuité des transports pour les personnes qui perçoivent les minima sociaux etc…»« Je crois que de me « choper » sur le déficit de notoriété est tout à fait normal. Lorsqu’on n’a pas grand-chose à dire, on se rattache à sa marque ou à sa notoriété, c’est le cas de Gérard Collomb. Et puis quand on creuse un peu ses propositions, on essaye d’obtenir son label et c’est le cas d’un certain nombre de partis. Nous, on essaye simplement d’être rassemblés avec la force d’un projet et pas avec une étiquette. »« On regarde aujourd’hui la qualité des projets et non plus la notoriété »
David Kimelfeld y croit-il vraiment ?
« Bien sûr qu’on y croit, sinon je ne serais pas candidat ! Et d’ailleurs on ne peut pas accuser, celles et ceux qui nous rejoignent, de venir au secours de la victoire. Ils sont nombreux à nous avoir rejoints, des anciens de Gérard Collomb, des députés, des adjoints…Et c’est ensemble que nous arriverons à convaincre le plus grand nombre. »Mais qu’est-ce qui ferait un bon président de la métropole de Lyon ?
«Un bon président de la métropole c’est d’abord une personne qui est en capacité de faire l’union autour de l’urgence écologique, sociale, du dynamisme économique, et cela bien au-delà des étiquettes politiques. On a chez nous des «marcheurs», des personnes du centre droit, des écologistes, des socialistes, et c’est ce qui fait la force de notre équipe.»Et la ville de Lyon dans tout ça ?
«Personnellement je soutiens Georges Képénékian dans sa démarche. D’abord je le soutiens parce que j’ai travaillé avec lui comme maire en tant que président de la métropole. J’ai vu que nous étions plus efficaces et plus rapides quand on parle la même envie et les mêmes valeurs. C’est pour moi un vrai gage de réussite. »« Aujourd’hui, les gens veulent tourner une page, même si le bilan est très positif. Le monde a changé, et il faut changer avec lui. Il ne faut surtout pas rester bloquer sur des positions qui datent un peu. »