Le 1er décembre 2022, l’artiste de musique électro RONE a fait vivre un grand moment au public. Erwan Castex, de son vrai nom, a plongé dans la belle aventure d’une version symphonique de sa musique avec l’orchestre national de Lyon. Comme un cadeau de Noël, nous vous offrons de vivre cette belle histoire dans un magazine musical.
Il n’est pas connu de tous les publics et pourtant son parcours a croisé des mondes très différents. Etienne Daho, Yael Naïm ou Dominique A par exemple pour la musique, L’écrivain de science-fiction Alain Damasio ou les danseurs de (LA) Horde qui viennent de travailler sur la dernière tournée de Madonna. Au cinéma, sa bande originale du film « les Olympiades » d’Audiard a été saluée d’une nomination aux César. Et le 1er décembre de l’année dernière, à Lyon, il a réalisé un grand looping : un concert avec un orchestre classique. Un moment suspendu que nous vous proposons de vivre.
Du bricolage, à la version symphonique
Difficile pour un musicien électro aventureux de refuser la proposition de l’Auditorium de Lyon : jouer ses œuvres en grand avec l’Orchestre National de Lyon. Alors il a fallu trouver une solution et travailler en équipe, ce qu’il adore.
RONE se définit comme un bricoleur de son. Il a donc fallu trouver un médiateur pour transformer sa musique électronique en œuvres symphoniques. Il s’est laissé porter par le talent et l’engagement d’un arrangeur musical, devenu vrai complice. Romain Allender est son « traducteur » musical. Il a véritablement emmené les morceaux de RONE ailleurs pour offrir une partition symphonique et électro. Le mariage des deux mondes est réussi.
« Le secret, c’est la très belle musique de RONE et cette remarquable traduction de Romain Allender, de l’électro vers le symphonique » s’enthousiasme le chef Dirk Brossé.
Cela motive tout le monde, l’Orchestre National de Lyon, tous les musiciens et le chef !
Dirk Brossé, chef d'orchestre
Et Dirk Brossé parle en connaisseur. Il a l’habitude de ces concerts « cross-over ». Les Lyonnais l’ont déjà vu sur la même scène pour les versions symphoniques d’Etienne Daho ou Benjamin Biolay.
Au fil du concert, on sent de plus en plus cet élan commun et cette force musicale qui embarquent les spectateurs. RONE avec ses machines est placé juste devant les percussions au cœur de l’orchestre. C’est lui qui a choisi cette place un peu camouflée au cœur de la machine musicale.
A voir son sourire pendant le concert on comprend le parcours qu’a accompli sa musique dans ce grand l(oo)ping symphonique. Lui, petit bricoleur de musique dans sa chambre de bonne à ses débuts, est sans aucun doute entré dans une autre dimension.
C’est cette aventure et ce travail musical que nous vous racontons dans ce magazine tourné à l’occasion de ce concert événement. Au fil des grands titres du répertoire de RONE vous comprendrez comment s’est construite cette mutation musicale de l’électro au symphonique.
« RONE, l(oo)ping symphonique », un magazine écrit par Franck Giroud, entretiens Laurent Guillaume. Réalisation du concert Louise Narboni. Production Walter Films et Arte France, avec Infiné.
Diffusion mercredi 13 décembre à minuit sur France3 Rhône Alpes