Ce jeudi 13 juin, le collectif des "Défenseurs de Lyon" s'est réuni à l'angle de la rue Grenette (2e arrondissement). Les commerçants et riverains protestent contre le projet "Presqu'île à vivre" qui rendra la rue accessible uniquement aux transports en commun et aux vélos.
"Non à la fermeture de Lyon." Dès 8h30 ce jeudi 13 juin, les membres du collectif des "Défenseurs de Lyon" se sont donné rendez-vous.
Sous la même banderole, commerçants, riverains et entreprises expriment leur colère face au projet "Presqu'île à vivre" porté par la Métropole de Lyon, la Ville de Lyon et Sytral Mobilités.
Tous protestent “contre une piétonnisation intégrale de la Presqu’île et contre la fermeture complète aux voitures”, indique Anne Delaigle, entrepreneuse lyonnaise et membre du collectif. "Tout ce qu'on voit c’est que les commerçants en pâtissent", poursuit-elle.
Le "café des bouchons"
Comme première mobilisation, les membres du collectif ont choisi de réaliser une opération "café des bouchons" en référence aux ralentissements engendrés par le début des travaux et la fermeture de la rue Grenette. Les automobilistes à l'arrêt se sont ainsi fait offrir un café.
Commencés il y a tout juste un mois, ces travaux devraient s'étaler jusqu'à l'été 2025. À terme, la rue Grenette ne sera accessible qu'aux transports en commun et aux vélos.
“Les gens ne veulent plus venir, on n’a plus de clients"
Depuis le début du réaménagement, certains commerçants observent une baisse de fréquentation. C'est le cas du magasin de chaussures Street Connexion. “Les gens ne veulent plus venir, on n’a plus de clients, déplore son gérant Yohann Alzraa. Le samedi il y a encore un peu de passage mais les gens peinent tellement à venir qu’ils ne viendront plus.”
Pour une autre commerçante, récemment installée dans la rue, la gêne est aussi sonore.
"J’avais l’impression la semaine dernière d’être à New York tellement les klaxons résonnaient dans la rue"
Gwenaelle Moutet
Le collectif "Défenseurs de Lyon" a lancé, il y a une dizaine de jours, une pétition. Cette dernière dépasse à ce jour les 2 400 signatures.
De son côté, la ville de Lyon l'assure l'objectif de ce projet n'est autre que de "faire de la Presqu'île le cœur d'une métropole qui concilie qualité de vie, dynamisme économique et transition écologique".