La nouvelle chaîne "BFM Lyon Métropole" débutera le 3 septembre avec une équipe de 15 journalistes, apprend-on ce vendredi 28 juin. Elle promet d'être une chaîne 100% locale, et d'assurer des directs matins et soirs.
La nouvelle chaîne locale de BFM, BFM Lyon Métropole, débutera ses activités le 3 septembre avec une équipe de 15 journalistes, a indiqué vendredi Emmanuel Roye, directeur délégué de BFM régions.
Des directs matins et soirs
"Ce n'est pas un décrochage de BFM TV mais une chaîne à la ligne éditoriale 100% locale", a souligné M. Roye lors d'une rencontre avec des décideurs lyonnais. La programmation prévoit deux temps forts en plateau, entre 6H30 et 9H30 d'une part et entre 17H00 et 20H00 d'autre part, a-t-il précisé. "Mais on ne s'interdit à aucun moment de reprendre le direct en cas de grand évènement", a ajouté ce responsable, fort d'une longue expérience radio-télévision en région.Outre l'information locale et les "services" (circulation, météo...), la nouvelle chaîne prévoit une couverture importante des clubs sportifs locaux (OL Groupe, Asvel, LOU Rugby) grâce aux accords de coopération en négociation et une valorisation des droits TV détenus par sa maison-mère Altice.
Un modèle économique "low cost"
Les journalistes de la rédaction, certains venus de Télé Lyon Métropole (TLM) et d'autres nouvellement embauchés, seront intégrés au 1er août. Ils feront leurs reportages sans coûteux matériel lourd, mais avec des "smartphones". "Cela permet d'embaucher plus de journalistes", a-t-il expliqué.BFM Lyon Métropole expérimentera par aileurs, pour le compte du reste du groupe, la "présentation autonome". Il n'y aura pas de régie technique et ce sera au présentateur de lancer ses sujets ou de coordonner ses caméras. "Cela nécessite un peu de technicité et de dextérité", a reconnu le responsable.
Le modèle de BFM Paris
Alors que les chaînes de télévision locale n'ont jamais réussi à trouver un modèle économique, faute d'audiences suffisantes, M. Roye s'est montré confiant dans le succès de BFM Lyon au vu du parcours de sa grande sœur BFM Paris lancée il y a trois ans. Cette dernière rassemble en effet 530 000 spectateurs par jour, selon lui. Elle est encore déficitaire mais peut espérer le "petit équilibre" (hors investissements) "assez rapidement".Sa petite sœur lyonnaise vise, elle, les 100 000 spectateurs par jour. Grâce au "cousinage" avec l'opérateur téléphonique SFR (qui appartient aussi au groupe Altice), les clients locaux de SFR verront s'afficher automatiquement BFM Lyon lorsqu'ils allumeront leur "box". "Cela va apporter une très belle audience à nos partenaires annonceurs", a-t-il prédit.
La métropole soutien la chaîne
La chaîne a finalisé par ailleurs un accord sur trois ans avec la Métropole de Lyon, a indiqué M. Roye. Des médias locaux avaient indiqué que la métropole avait accepté de payer 600 000 euros pour que le mot "Métropole" soit accolé à "BFM Lyon" mais M. Roye a démenti ce montant. Le débarquement de cet acteur majeur à Lyon avait suscité des inquiétudes dans le milieu des médias locaux. Ainsi, des recours devant les tribunaux avaient été intentés et des craintes notamment d'une déstabilisation du marché publicitaire local, face à la puissance du géant Altice s'étaient exprimées.Les adieux à TLM
BFM Lyon Métropole bénéficie des fréquences de la chaîne locale TLM qu'il a rachetée à la fin de l'an dernier. La chaîne, qui était installée près de la gare de la Part-Dieu, est en train de déménager dans un nouveau bâtiment dans le quartier de la Confluence. Avec ce projet, Altice tourne définitivement la page TLM, créée en 1988.En 30 ans, TLM a gagné le coeur de nombreux lyonnais, mais n'a jamais su trouver son équilibre économique avant ces dernières années. Pionnière de la télévision locale hertzienne en France à la fin des années 80, TLM avait failli disparaître à de nombreuses reprises. Cette fois, elle s'éteindra pour de bon.