Une nouvelle enquête demandée concernant le suicide d'une femme gendarme à Lyon

La justice examinera le 26 janvier la demande de la famille d'une gendarme morte en 2011 à son domicile de rouvrir l'enquête. Cette demande s'appuie sur de nouveaux témoignages, a-t-on appris vendredi auprès de la Cour d'appel de Lyon.

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"Considérant que les attestations communiquées par les conseils des parties civiles constituent effectivement des charges nouvelles (...) la procureure générale a saisi la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon ce jour de réquisitions de réouverture de l'information judiciaire", a indiqué
la Cour dans un communiqué à propos de l'affaire du suicide d'une femme gendarme lyonnaise, Myriam Sakhri.

Cette nouvelle information judiciaire devrait être ouverte contre X pour des chefs d'"homicide involontaire" et de "harcèlement moral". Me William Bourdon et Vincent Brengarth, conseils de la famille de la gendarme, soulignent combien des réquisitions de cette nature sont "extrêmement rares". 
Dans un communiqué transmis à l'AFP, ils saluent "un pas décisif vers la manifestation de la vérité que la famille attend légitimement depuis maintenant plus de neuf années".

Myriam Sakhri, 32 ans, avait été retrouvée morte le 24 septembre 2011 dans son appartement de la caserne de Lyon, avec son arme de service
à proximité. Un mot manuscrit trouvé dans son appartement désignait le nom d'un supérieur et une seconde douille était retrouvée sous son canapé.

Une information judiciaire contre X, ouverte en 2012 après une plainte avec constitution de partie civile déposée par ses proches, pour meurtre et harcèlement moral, s'était terminée par une ordonnance de non-lieu le 31 octobre 2013, rappelle la cour d'appel.

La famille de Mme Sakhri réclamait depuis plusieurs années que soit rouverte l'enquête, fustigeant "la thèse officielle décidée par la gendarmerie" du "suicide pour raisons personnelles". 

Selon ses proches, son décès est survenu dans un contexte professionnel marqué par le "harcèlement et le racisme" dont elle se disait victime.
 

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