La nouvelle vie de l'ancien prêtre lyonnais David Gréa

David Gréa, l'ancien prêtre de la paroisse Sainte Blandine, dans le quartier Charlemagne, à Lyon, s'est marié et a un petit garçon de 6 mois. Pour évoquer son cheminement et répondre à certaines questions, il vient de publier un livre : "Une vie nouvelle ". 

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Sorti d'un film avec son opération à la "Star Wars" pour inviter les jeunes à fréquenter son église du second arrondissement lyonnais, le père Gréa, comme on l'appelait à cette époque, était un curé branché. Connecté à tout ce qui permettait de moderniser l'évangélisation, en passant par internet et les groupes de rock.
Dans sa paroisse, les chaises et les bancs étaient disposés selon une géométrie qui tranchait à 100 % avec l'agencement classique des fidèles face à l'autel. Lui avait situé le prêtre au coeur de la nef, au milieu de ses ouailles. 
Puis, il y a deux ans, la nouvelle tombe. Le père Gréa n'est plus. Ou pour être plus précis, plus prêtre. David Gréa vient de re-rencontrer l'amour. Après celui de Dieu, celui d'une femme. Il est tombé amoureux d'une femme de 38 ans, Magali. Elle intervient au sein de différentes ONG. Lui décide de changer de vie. Aujourd'hui, il suit une formation de coach pour accompagner managers et dirigeants d'entreprises. Avec Magali, ils ont un petit garçon de 6 mois. Le bonheur. 

Son livre est à peine une forme d'exutoire. Un point sur sa pensée et son message sur la vie et la tendresse. Une manière involontaire peut-être d'ouvrir une porte vers des évolutions qui pourraient être rapides sur la question du célibat des prêtres. Il est moderne et reste attaché aux valeurs de l’église mais souhaite que les choses avancent. Son livre est l’un des éléments qui peut y contribuer Et ça le réjouit.


Cette démarche au travers d’un livre est-elle destinée à convaincre, une sorte d’outil, pour pousser à évoluer sur le célibat du prêtre ?

David Gréa : Non, l’objectif premier est d’apporter mon témoignage, une pierre à la réflexion. Ce n'est pas vraiment un livre militant. En fait, il y a quelque chose de plus profond.  Je l’ai écrit aussi pour répondre à des personnes non croyantes qui m’ont semblé inspirées par mon parcours, en termes d’encouragement.  Montrer que même quand on est dans une situation inextricable, où l‘on ne comprend plus bien où l'on en est, quand on n'a plus le courage de bouger, on peut progresser. Je me suis dit que tout ça ne parlait pas qu’aux "cathos"


Cette nouvelle vie, la tendresse dont vous parlez est au cœur du problème du célibat. La notion d’amour est au cœur de votre ouvrage.
 
David Gréa : La dimension de la tendresse, la dimension de la chair, du partage est une continuité. L’une des choses que l’on me reproche est que je m’étais engagé et que je n’aurai pas dû le rompre pour en prendre un deuxième. Je comprends que l’on puisse voir les choses de manière formelle, mais en ce qui me concerne, j’ai vécu les choses dans une continuité.
Ce qui a animé mon choix de d’être prêtre, cette joie profonde qui m’a fait devenir ce prêtre, je l’ai vécu et partagé. Mais je n’ai pas voulu laisser de côté cette frustration et ce manque de la vivre très concrètement. C’était essentiel pour moi ne pas être seulement dans la parole et dans un amour d’accompagnement mais de le partager effectivement avec une femme.

Donner la vie, quel sens a cela pour vous ?

David Gréa : C’est extraordinaire, c’est un bonheur incroyable, qui me fait revisiter la manière père, puisque c’est comme cela que l’on m’appelait avant. Ça me fait comprendre autrement l’Evangile, ça éclaire ma foi. Mais ce n’était pas ce qui me manquait le plus. Moi, c’était une femme, pas un enfant. Je cherchais vraiment une complice, une alliée. Une fois que l’on a été ensemble, il était évident que l’on a voulu un enfant.

Question : Etes-vous finalement proche des pasteurs ?

David Gréa : Je me sens vraiment catholique. En fait, il y a beaucoup de prêtres catholiques mariés, mais ce sont des prêtres catholiques orientaux. C’est d’eux dont je me sens le plus proche.



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