C’est un mélange de théâtre, de danse, de musique et de cirque. L’ambitieux spectacle inédit en Europe "Jusqu’à ce qu’on meure" est aux Nuits de Fourvière jusqu’au 2 juillet.
Une explosion, une ambiance anxiogène de fin du monde, un sol jonché de cadavres. C’est un décor apocalyptique que la compagnie canadienne a installé, dans le cadre les Nuits de Fourvière, dans le grand studio du pôle Pixel de Villeurbanne. "Jusqu’à ce qu’on meure" est un spectacle immersif et hybride créé par l'artiste canadienne Brigitte Poupart qui mélange cirque, danse, et musique électronique.
Durant cette performance, il n'y a presque pas de mots. La douzaine d’artistes, acteurs, danseurs ou acrobates donne à ressentir plus qu’à comprendre ce qui a pu conduire au cataclysme. Dès que la musique commence et tout au long de la soirée, les spectateurs vivent à rebours ce qui a mené à cette catastrophe. Puis se dévoile la boule à facette d’une grande fête. "C’est pour ça que je le finis à rebours. Pour qu’on finisse dans cette fête, où on est tous réunis, insouciants de ce qui nous attend, de ce qui va se passer demain" explique l'artiste québécoise.
Il faut prendre conscience que c’est maintenant qu’il faut vivre, qu’il faut se regarder et qu’on n’est à l'abri de rien.
Brigitte PoupartAuteure et directrice artistique
Une première européenne
L’expérience multisensorielle se termine en boîte de nuit. Et en prime, c’est une Lyonnaise, qui est aux platines. "C’est un set où je suis plus partie dans l’Acid House des années 80-90. Pour moi, c’est le type de musique qui fait honneur à toute cette scène de libération et d’espace d’émancipation", raconte la DJ Romane Santarelli.
C’est la première fois que Brigitte Poupart présente son spectacle de ce côté-ci de l’Atlantique. "C’est un spectacle auquel je rêve depuis très, très, très longtemps. J’ai toujours fait des spectacles immersifs. J’ai toujours voulu briser le quatrième mur et intégrer le spectateur dans l’expérience", raconte-t-elle.
Jusqu’à ce qu’on meure, de Brigitte Poupart, est visible au studio 24 de Villeurbanne dans le cadre des Nuits de Fourvière jusqu’au 2 juillet.