Lyon va devoir écarter l'AS Rome pour continuer à caresser son rêve de faire bonne figure sur la scène européenne mais le club français n'a, jusqu'à présent, quasiment jamais réussi à mettre l'Italie à sa botte. Mal embarqué en championnat avec 15 points de retard sur la 3e place, l'OL fait reposer une grande partie de ses espoirs de retrouver la Ligue des champions l'an prochain sur une victoire en Europa League. Mais il faudra
d'abord se débarrasser du club romain, qu'il reçoit jeudi (21H05) au parc OL en 8e de finale aller.
Dans les confrontations à élimination directe, la Lazio Rome - l'autre grand club de la capitale italienne - a été la seule victime italienne de l'OL. C'était lors de la saison 1995-1996, en 16e de finale de la coupe de l'UEFA (2-1, 2-0). Pour le reste, Lyon n'a subi que des échecs et notamment deux douloureux: contre la Roma, il y a dix ans en 8e de finale de la Ligue des Champions (0-0, 0-2), avec déjà Luciano Spalletti comme entraîneur de la "Louve". Et un an auparavant en 2006, face à l'AC Milan en quarts de finale (0-0, 3-1).
En coupe des Villes de foires (ancêtre de la C3, ndlr) pour la première européenne du club rhodanien (1959; 0-7, 1-1) ou en coupe de l'UEFA (1997; 2-1, 1-3), l'Inter Milan s'est qualifié à ses dépens. Tout comme Bologne en 1999 en quarts de finale de la même compétition (0-3, 2-0), ou encore plus récemment la Juventus au même stade de l'épreuve devenue entre-temps l'Europa League (0-1, 1-2), en 2014.
- Le souvenir de la Juve -
Et si le bilan lyonnais s'établit à sept victoires, six nuls et neuf défaites dans ses oppositions face à l'Italie, il le doit surtout d'un bon nombre de matches joués en poules de Ligue des Champions, importants mathématiquement mais jamais éliminatoires. Chaque fois, l'OL a rivalisé sur le plan du jeu mais, au final, a failli dans l'efficacité comme en octobre et novembre derniers face à la Juve en C1 avec une défaite à Décines (0-1), face à un adversaire pourtant réduit à dix en seconde période et un résultat nul au retour (1-1).
Cette nouvelle confrontation entre l'Olympique lyonnais et la Roma s'annonce aussi indécise entre deux équipes qui doutent. Lyon, qui sort d'un résultat nul vendredi à Bordeaux (1-1), déçoit cette saison avec une 4e place en Ligue 1 loin du podium sur lequel il ambitionnait de monter
pour retrouver la C1. Le club souffre de voir son système de jeu remis en cause d'un match à un autre et d'une défense fragile.
Et l'entraîneur Bruno Genesio doit, en outre, gérer le cas du milieu et capitaine emblématique, Maxime Gonalons (28 ans), en méforme ces dernières semaines.
- Retrouver l'esprit Coupe -
Mais au-delà de ses difficultés à appréhender le football italien, il faut à l'OL retrouver des vertus d'équipe de coupes. Car depuis l'année 2012, avec une victoire en coupe de France et une finale perdue en coupe de la Ligue, le club lyonnais n'a jamais franchi le cap des quarts de finale.
L'équipe romaine, 2e de la série A reste pour sa part sur trois défaites lors de ses quatre derniers matches toutes compétitions confondues et notamment encore dimanche devant Naples à domicile en championnat (2-1). Cette situation difficile devrait inciter Spalletti à aligner sa meilleure équipe à l'exception du gardien remplaçant Alisson, qui joue toujours en C3.
Edin Dzeko et Mohamed Salah devraient évoluer en attaque. Joueur d'un seul club, Francesco Totti, 40 ans, qui avait marqué à Gerland en 2007, devrait être maintenu sur le banc au coup d'envoi.
Prêté par Lyon à la Roma, Clément Grenier sera absent: il n'est plus éligible cette saison dans l'épreuve pour avoir joué quelques minutes contre Séville en Ligue des Champions avec le club lyonnais.
Jean Perrier fait le point avant la rencontre :