Une année record pour l'Olympique Lyonnais. Alors que le mercato estival n'est pas encore terminé, le club aurait déjà dépensé près de 130 millions d'euros. Un économiste du sport analyse la stratégie du club Rhodanien.
Le mercato est encore loin d'être fini, mais l'OL se dirige déjà vers un marché estival record avec près de 130 millions d'euros dépensés. Libéré des contraintes financières de la ligue et grâce à la vente d'actifs, le club lyonnais se montre offensif. Il dégaine le chéquier pour s'offrir des joueurs prometteurs, mais aussi lever des options d'achat. Dernière recrue probable, l'attaquant Georges Mikautadze dans les heures à venir. Une stratégie audacieuse.
Pendant que l'équipe se prépare en Autriche, en coulisse, les tractations se poursuivent.
"Un sacré pari"
Le nouveau pressenti est Lyonnais d'origine. Guillaume Mikautadze reviendrait sur ses terres après avoir brillé durant l'Euro avec son équipe de Géorgie. Montant connu : 18 millions d'euros. Le club n'a pas encore officialisé la nouvelle, ce mercredi 17 juillet. Mais il serait arrivé à Lyon pour suivre sa visite médicale.
Ils sont plusieurs à avoir signé avec l'OL. Une stratégie économique, "un sacré pari", selon Pierre Chaix, économiste du sport.
L'idée c'est de créer une dynamique. Générer des recettes en remplissant le stade. Revenir dans le top 3 des clubs Français. Briller, être en haut de l'affiche.
Pierre Chaix, économiste du sport.
Une prise de risque
Selon les spécialistes, John Textor, le nouveau président de l'OL, aurait trouvé les commandes pour mener à bien son entreprise. "On change d'ère, il est présent dans la stratégie. Il donne son feu vert en sachant qu'il prend des risques", analyse Pierre Chaix.
Nouvelle stratégie
À part le PSG, qui possède le plus gros budget de la Ligue 1, avec près de 800 millions d'euros, les autres clubs tentent les performances d'un point de vue sportif. L'objectif de l'OL serait de revenir en haut du tableau pour "briller".
En décembre dernier, John Textor avait défini sa nouvelle stratégie à nos confrères du Monde. "Notre business model est assez clair : nous voulons consacrer notre argent au foot, pas au basket ou à la musique". Un peu plus tôt, à nos confrères des Échos, il avait expliqué vouloir "réduire les actifs non essentiels pour se concentrer sur le foot".
Tout sur le foot
La vente des actifs, comme la LDLC Arena pour 160 millions d'euros, permet de trouver des liquidités. Le club féminin a également été cédé. Ce modèle économique de diversification voulu par l'ancien président, Jean-Michel Aulas, est désormais botté en touche par le nouveau patron américain. Propriétaire d'autres clubs à travers le monde, John Textor mise tout sur le sport. Avec, comme condition, les résultats à la clé.
Mais, toujours selon notre spécialiste, c'est là que le pari est risqué : "que restera-t-il après ?". "Il faudra remplir le stade, viser l'Europe".
Notre travail en Autriche se poursuit 👊🔴🔵 pic.twitter.com/AMXrrrF7wf
— Olympique Lyonnais (@OL) July 17, 2024
Une partie loin d'être terminée
L'équipe est arrivée en Autriche pour un stage de dix jours. Cinq joueurs n'ont pas fait partie du voyage. Sur les réseaux sociaux, le club diffuse des images de l'équipe au travail.
Les transferts ne sont pas terminés. La saison n'a pas encore débuté, mais la partie se joue, loin du terrain, dans les arcanes du pouvoir.