Le 11 novembre 2016, Marin Sauvajon, un étudiant, était violemment agressé devant la gare Part-Dieu. Il s'était interposé pour défendre un couple qui s'embrassait. Son agresseur, âgé de 17 ans à l'époque, a été libéré de prison il y a quelques jours suite à une remise de peine.
L'agresseur de Marin Sauvajon, un étudiant très violemment agressé le 11 novembre 2016 à la gare Part-Dieu alors qu'il s'était interposé pour défendre un couple pris à partie par une bande d'individus, est sorti de prison début octobre après avoir bénéficié d'une remise de peine.
Âgé de 17 ans au moment des faits, l'agresseur principal avait écopé d'une peine de prison de 7 ans et demi pour avoir laissé Marin entre la vie et la mort après l'avoir tabassé. Si Marin a survécu à cette agression très brutale, il reste lourdement handicapé six ans après les faits.
Après avoir passé six ans derrière les barreaux, l'agresseur est passé il y a une dizaine de jours en audience devant le juge d'application des peines à Roanne, où le jeune homme purgeait sa peine. L'agresseur a donc bénéficié d'une remise de peine d'un an et demi. "C'est parfaitement logique. Il a fait largement sa peine en restant en prison six années pleines", déclare à France 3 maître Anne Guillemaut, l'avocate qui avait défendu l'agresseur lors de son procès en 2018.
Il s'est investi en détention dans sa scolarité et il se reconstruit dans le travail
Maître Anne Guillemautex-avocate de l'agresseur de Marin
L'agresseur de Marin Sauvajon est autorisé à sortir avec un bracelet électronique. Ses heures de sorties sont liées à son contrat de travail qu'il a décroché en intérim, selon son ex-avocate. "C'est aujourd'hui un jeune homme de 23 ans. La semaine dernière quand il m'a appelée, sa maturité m'a paru évidente. Il s'est investi en détention dans sa scolarité et il se reconstruit dans le travail", a déclaré l'avocate.
La famille de Marin n'a pas souhaité réagir suite à cette libération anticipée. En 2020, une précédente remise de peine avait été demandée par le juge d'application des peines. Mais le parquet avait fait appel de cette décision et avait été suivi par la cour d'appel. La mère de Marin s'était à l'époque émue concernant une éventuelle libération anticipée de l'agresseur de son fils. "Une libération légèrement anticipée, je peux comprendre, à la moitié de la peine, c'est impossible vu la gravité de ce qu'il a fait", avait-elle réagi.