Information France 3 : Durant la soirée du 14 au 15 mai 2022, des vigiles surprennent un homme en possession d'une seringue sans aiguille. Il a également en sa possession une fiole de GHB et du LSD. Il affirme que ces substances sont destinées à sa consommation personnelle. Il a été interpellé par la police. L'enquête corrobore sa version.
Il est 3 heures du matin dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 mai et la soirée bat son plein au Ninkasi de Gerland à Lyon. C'est alors que les vigiles de l'établissement surprennent un homme en possession d'une seringue.
Alertés sur le phénomène de piqûre qui sévit en boite de nuit depuis plusieurs semaines, ils procèdent à son interpellation et contactent la police. Arrivés sur place, les policiers procèdent à sa fouille. Sur lui, ils trouvent une fiole de qui pourrait être du GHB ainsi que du LSD. Si le jeune homme affirme que c'est pour sa consommation personnelle, la détention de telles substances est interdite par la loi. Il est emmené par les policiers.
Pour l'heure, aucune victime n'a été recensée.
Plus un "toxicomane" qu'un agresseur.
Contacté, le parquet corrobore la version du suspect. "Nous sommes en face d'un profil de toxicomane habitué à consommer ce type de substance", nous explique Nicolas Jaquet, le procureur de Lyon.
La seringue est d'ailleurs en plastique. "On est plus sur de la pipette. Il n'aurait pas pu mettre une aiguille dedans", poursuit le procureur.
Le jeune homme a été mis en examen pour détention et usage de stupéfiants. Inconnu des services de police, on devrait lui proposer une alternative aux poursuites. En d'autres termes, il aura à s'exonérer d'une amande et/ou sera orienté vers des professionnels de santé.
Vigilance accrue des professionnels
Fabien Hyvernaud, le directeur général du Ninkasi musiques félicite son service de sécurité d'avoir repéré ce type de comportement. "On sait qu'on peut compter sur eux, d'autant plus qu'on avait mis en place une vigilance accrue suite au premier cas la semaine dernière."
Il reste néanmoins conscient que les yeux de ses équipes ne peuvent pas être partout. "C'est extrêmement facile à faire passer", explique-t-il "Mettre des portiques cela ne sert à rien, cela ne repère pas une aiguille dans une chaussette ou des sous-vêtements. Même du côté des fouilles, c'est extrêmement réglementé par la loi, On n'a pas toujours d'agent de sécurité femme pour fouiller les femmes par exemple."
Redoubler d'efforts pour rassurer
Pour lui, les établissements de nuit font déjà le maximum pour éviter que ce type de comportement se produise durant leur soirée. "C'est surtout une question du comportement des clients. Nous, on peut seulement redoubler d'efforts pour rassurer nos clientes, car ce sont elles les principales victimes."
Fabien Hyvernaud nous explique qu'en début de semaine, les équipes du Ninkasi vont se rapprocher de la police. "C'est une situation nouvelle, on va voir si on porte plainte. Avant ça on va voir si on peut le faire"