Deux élus LR ont déposé plainte le 11 juin à Lyon, pour "détournement de fonds publics": ils veulent faire la lumière sur les épisodes lyonnais de la campagne électorale d'Emmanuel Macron en 2016.
Lors d’une conférence de presse, Philippe Cochet, Maire (LR) de Caluire-et-Cuire et Stéphane Guilland, président du groupe Ensemble pour Lyon (LR) à la ville de Lyon, ont annoncé que le Procureur de la République de Lyon avait été saisi d’une plainte le 11 juin, pour dénoncer "certains faits et événements d’une particulière gravité", dans le cadre de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
Les deux élus évoquent dans un communiqué l’utilisation d’emplois publics "au bénéfice d’activités partisanes", et le "soupçon d’un emploi fictif".
Ces faits seraient étayés par des copies de mails de la Métropole de Lyon à destination de l’organisation de la campagne du candidat Emmanuel Macron, et de déplacements au profit de la campagne électorale.
Les faits
Le 2 juin 2016, les grands salons de l’Hôtel de Ville de Lyon accueillent une grande réception avec le futur Président, alors Ministre de l'Economie. Mais la liste des 600 invités reste un mystère. Les élus dénoncent "un financement irrégulier et des prestations en nature au bénéfice de la campagne présidentielle". A l'époque étaient invitées, les "forces économiques et créatives” de la région
Le 7 septembre 2016, sur la péniche La Plateforme, une réunion de campagne du parti La République en Marche est organisée, avec une énorme ristourne pour la factuer de cette location. Les "dons déguisés" de la part d'entreprises privées à des politiques lors des campagnes éléctorales sont interdites par le code électoral. La Commission des Comptes de Campagne est censée être alertée à chaque réduction au-delà de 20%.
En mai 2017, dans les locaux loués par la Métropole de Lyon situés au 2 rue de Villersexel à Paris, les élus LR dénoncent une utilisation des lieux à des fins électorales, avec une renconre organisée entre Emmanuel Macron et Alain Juppé.
Enfin, dans la plainte que nous avons pu consulter, les élus évoquent nomménent Jean-Marie Girier, ancien chef de cabinet de Gérard Collomb à la Métropole de Lyon. "Depuis 2016, il apparaîtrait que celui-ci n’y exerçait plus aucune fonction réelle étant en charge de la campagne d’Emmanuel Macron à temps plein" est-il écrit dans le document.
La plainte a été envoyée au Procureur de la République de Lyon, qui doit maintenant décider si elle sera recevable ou non.