Grégory Doucet et Bruno Bernard, respectivement candidat à la mairie de Lyon et à la Métropole de Lyon, sont convaincus que la réponse à la crise économique et sociale passera par "une relance décarbonnée".
"Seule une relance décarbonnée" peut être la réponse à la crise économique et sociale, selon Europe Ecologie Les Verts à Lyon. Grégory Doucet, candidat à la mairie de Lyon aux dernières élections municipales, et Bruno Bernard, candidat quant à lui, à la Métropole de Lyon, sont unanimes "c'est la réponse à la crise économique et sociale "qui nous attend.
Grégory Doucet, candidat Europe Ecologie Les Verts à la mairie de Lyon (arrivé en tête au premier tour des élections municipales 2020), s'est entretenu ce mercredi 6 mai au matin avec la presse, ainsi que son homologue à la Métropole, Bruno Bernard (également arrivé en tête le 15 mars dernier). Ils se sont dit "prêts" à repartir en campagne dès que cela serait possible.
Un programme "adapté" à la crise sanitaire
"Ce temps de confinement, on s'en est saisi avec les militants, en le mettant à profit pour réfléchir et adapter notre programme à cet épisode de Covid", c'est la première prise de parole de Grégory Doucet depuis le début du confinement.
Le candidat écologiste à la mairie de Lyon est arrivé largement en tête du 1er tour des municipales, le 15 mars dernier, avec plus de 28 % des voix.
Parmi les propositions sur lesquelles les candidats ont insisté, la relocalisation : créer de l'énergie verte à l'échelle régionale, favoriser l'agriculture locale. "L'économie que nous voulons relancer est une économie de proximité, résiliente et tournée vers la transition écologique" a expliqué Bruno Bernard, le candidat EELV à la Métropole de Lyon. Il s'était déjà largement exprimé sur le sujet pendant la campagne électorale du premier tour.
Parmi les autres leçons à tirer de la crise, selon les deux écologistes : la nécessité de développer la mobilité active, soit la marche à pied et le vélo. Et pour éviter que les voitures ne saturent à nouveau l'agglomération à la sortie du confinement, Bruno Bernard veut élargir les trottoirs pour les piétons en prenant de l'espace sur les stationnements et libérer des places de parking pour les vélos. "Ces aménagements, la crise va permettre de les mettre en place plus vite. L'enjeu, c'est de les pérenniser" a expliqué Bruno Bernard.
Grégory Doucet a, quant à lui, souhaité la création d'un "Fonds d'urgence d'action culturelle" d'un montant de 4 millions d'euros, "un chiffre à affiner".
L'objectif est de "remettre en route tout l'écosystème culturel", dont la survie est "nécessaire" et qui a été durement touché par la crise.
Reporter la réouverture des écoles
Les deux candidats se sont également prononcés sur le déconfinement et sur le plan proposé par le gouvernement. Si Grégory Doucet a admis que l’on avait besoin de déconfiner rapidement pour "faire baisser le niveau d’angoisse", il a toutefois, critiqué l’approche du gouvernement "nous ne sommes pas en guerre. Si nous l’étions il faudrait se serrer la ceinture, là il faut se serrer les coudes".
Jugeant que les "conditions proposées à la réouverture des écoles" n'étaient "pas suffisantes", Gregory Doucet a demandé "un report de 15 jours" de la rentrée scolaire. Il a également proposé la mise place un dispositif massif de tests, qui "permettrait de mesurer le risque sanitaire effectif de la reprise" arguant que le rôle des enfants dans la chaîne de propagation de l'épidémie était encore trop peu documenté.
Bruno Bernard est revenu sur la "question climatique et la protection du climat"., qui doivent être prises en compte dans la relance de la société. Il a par ailleurs appelé le gouvernement à conditionner les aides économiques à des critères sociaux et environnementaux.
Retourner en campagne électorale au plus vite
Concernant le calendrier électoral, Bruno Bernard a affirmé que le risque sanitaire restait "la priorité".
Il a cependant rappelé qu'une fois ce risque écarté, il fallait organiser les élections "au plus vite" avant d'ajouter, que "la démocratie ne peut pas être la dernière roue du carrosse de notre société et si elle peut reprendre, elle doit reprendre."
Pour l'instant, l'incertitude règne en effet quant à la tenue des élections municipales. Un temps, il a été question d'organiser le deuxième tour à la fin du mois de juin, en fonction de l'évolution de la pandémie.
Mais, comme l'a révélé le JDD dimanche 3 mai, un projet de loi serait actuellement envisagé par le gouvernement pour réorganiser les élections municipales les 27 septembre et 4 octobre prochain. Il faudrait alors réorganiser un 1er tour, ce à quoi ni Bruno Bernard, ni Grégory Doucet ne se disent "favorables."
