Suite aux révélations journalistiques concernant une pollution aux perfluorés (les PFAS) dans le sud de la métropole lyonnaise, ce lundi 24 octobre en soirée, une réunion d'information était organisée à l'initiative de la mairie de Pierre Bénite pour donner les derniers résultats des analyses effectuées sur ce secteur de la vallée de la chimie.
Les services de l'Etat étaient présents aux cotés du maire de Pierre Bénite. Une première depuis les révélations de cette pollution en mai dernier. La commune du sud de Lyon a organisé une campagne de prélèvements indépendante avant l'été et avait promis d'en communiquer les résultats aux habitants. Ce soir-là, ils sont venus nombreux pour tenter de comprendre.
Ma question est simple : est-ce qu'il y a un risque sanitaire, de santé publique sur les citoyens de Pierre Bénite ?
Un participant à la réunion
Les représentants de l'Etat sont affirmatifs. Non, pas de risque majeur même si les PFAS sont présents dans l'air, les sols et même l'eau de la nappe phréatique. Malgré des taux rassurants, certains citoyens demandent des prélèvements sanguins et des études épidémiologiques.
Pour savoir si des effets néfastes pouvaient influencer les taux de cholestérol par exemple, ça serait bien trop difficile tant il y a d'autres facteurs de risques.
Marielle Schmitt, Responsable du pôle santé publique à l'A.R.S. - AURA
Déception dans l'assemblée, certains auraient aimé en savoir plus. Beaucoup de questions, peu de réponses.
Pour l'heure, difficile d'y voir clair, les chiffres précis des études effectuées ne sont pas connus dans le détail. On peut se livrer à des interprétations, surtout dans ce contexte où il n'existe pas de valeurs de référence. Seule solution : se tourner vers nos voisins européens. Sur les trois prélèvements réalisés dans le sol autour de la plateforme industrielle d'Arkéma, deux ont démontré la présence de PFAS. Dans la nappe phréatique et dans l'air la présence de ces polluants est avérée. Pour les légumes des potagers urbains, il est recommandé de ne pas consommer les tomates.
Dans tous les cas, des mesures complémentaires sont recommandées.
La population a peur qu'on lui cache des choses. Je peux vous assurer que nous, municipalité, nous ne minorerons rien, bien au contraire. L'important c'est de communiquer, même si, pour l'heure, beaucoup de questions restent sans réponse
Jérôme Moroge, Maire (LR) de Pierre Bénite
D'autres analyses ont été menées dans les sols et dans l'air par les services de l'Etat. Les résultats seront publiés à la mi-novembre