Jeudi 6 février, la première pierre du futur bâtiment du CIRC a été posée dans le quartier de Gerland, à Lyon. L'organisme mondial de recherche sur le cancer va quitter le 8e arrondissement pour l'avenue Tony Garnier, dans le 7e arrondissement.
Le siège du CIRC va déménager. Jeudi 6 février, de nombreux chercheurs et investisseurs étrangers étaient présents pour la pose de la première pierre du futur bâtiment.
Construction nouvelle et déménagement stratégique
Le Centre International de Recherche sur le Cancer va s’implanter au sein du "biodistrict" de Lyon-Gerland. Il s'agit du quartier où sont regroupées les entreprises innovantes, laboratoires de recherches et start-up majoritairement tournées vers la santé et les sciences du vivant. Un secteur où est notamment implanté le laboratoire P4 Jean Mérieux. Le Biodistrict Lyon-Gerland représente près de 5000 emplois et 2750 enseignants-chercheurs répartis entre plusieurs établissements. Pour le CIRC c'est donc un déménagement stratégique.
La fin des travaux du nouveau bâtiment du CIRC est prévue pour 2022. Le coût du chantier s'élève à près de 51,6 millions d'euros. L’État, la région Auvergne-Rhône-Alpes, la Métropole et la ville de Lyon participent au financement.
Le CIRC va se doter d'un bâtiment flambant neuf de 15 200 m², "une infrastructure plus adaptée à la recherche sur le cancer," a déclaré jeudi Elisabete Weiderpass, directrice du CIRC, devant la presse locale. 400 scientifiques du monde entier pourront y mener leur travaux. Cette agence spécialisée de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) regroupe actuellement une communauté scientifique de 350 personnes dont les deux tiers de chercheurs issus de 50 nationalités différentes.
Crée en 1965 et est rattaché à l’Organisation des nations unies (ONU), le CIRC est implanté à Lyon depuis 1972 dans une tour du cours Albert Thomas, dans le 8e arrondissement de Lyon. Une construction aujourd'hui vétuste. Le maintien de cette référence mondiale dans la lutte contre le cancer sur la Métropole de Lyon était un enjeu fort.
Renforcer la lutte contre le cancer
A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, le 4 février, l’OMS a souligné "la nécessité de renforcer les services de lutte contre le cancer dans les pays à revenu faible ou intermédiaire." L'organisation tire la sonnette d'alarme : "si les tendances actuelles se poursuivent, le monde connaîtra une augmentation de 60 % des cas de cancer au cours des deux prochaines décennies." Plus précisément, "c'est dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, qui enregistrent actuellement les plus faibles taux de survie, que le nombre de nouveaux cas augmentera le plus fortement", indique l'OMS. Une hausse de 81% selon les estimations.
Au niveau mondial, le fardeau cancer représentait 18,1 millions de nouveaux cas et 9,6 millions de décès par cancer en 2018 selon les chiffres de l'organisation.