Le PDG de la compagnie Qatar Airways, Akbar Al-Baker, a confirmé mardi avoir obtenu des droits de trafic supplémentaires vers Lyon et Nice. Il a assuré que cela "n'a pas de lien" avec la vente de 24 Rafale à l'émirat début mai.
"Oui, nous avons de nouveaux droits de trafic mais cela n'a pas de lien avec le contrat qui a été signé entre mon gouvernement et la France", a affirmé M. Al-Baker, ajoutant que "ce que Qatar Airways demandait était en négociation depuis plus de deux ans"."Peut-être était-ce un hasard que (cette négociation) ait abouti au moment où ce contrat (pour les Rafale, ndlr) a été signé", a-t-il ajouté. M. Al-Baker a pourtant assuré que "pour ce qui (le) concerne c'est quelque chose d'officiel, ce n'est pas un secret". "Il me semble que le gouvernement a confirmé qu'il a attribué des droits de trafic supplémentaires à Qatar Airways", a-t-il ajouté.
L'attribution de ces droits de trafic avait été évoquée dans la presse française comme une des contreparties à l'achat de 24 avions de chasse par le Qatar, ce que la présidence de la République et le gouvernement avaient démenti.
"Ce contrat n'a pas fait l'objet de négociations sur d'autres sujets que l'avion Rafale et des matériels qui doivent l'équiper", avait affirmé le président François Hollande lors d'un déplacement à Doha le 4 mai. Le chef de l'Etat avait cependant rappelé qu'il y avait "des discussions engagées depuis plusieurs mois, non seulement avec le Qatar mais avec d'autres pays, pour que nos aéroports puissent avoir encore davantage d'offres". "Il n'y a pas eu d'autorisation donnée dans le cadre de la négociation sur le Rafale", avait insisté le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, assurant que "les discussions avaient commencé avant et (qu')elles n'(avaient) pas abouti" au 7 mai.