"Quand on joue 8 heures par jour, on est crevé" : à 18 ans, Elise Nugues-Blouvac est vice-championne du monde de bridge

À seulement 19 ans, Elise Nugues-Blouvas est vice-championne du monde de bridge par équipe. Une découverte au collège et une passion qu'elle partage aujourd'hui avec beaucoup de jeunes de son âge.

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“Je vais trier mes cartes par couleur et par ordre”. Ici, pas question de belote ou de tarot en famille, mais bien de bridge, à haut niveau. À 18 ans, Elise Nugues-Blouvac est championne d'Europe et vice-championne du monde par équipe dans la discipline.  

“J’aimais bien les jeux de cartes”, explique la jeune lyonnaise, une dame de cœur entre les mains. “J’ai toujours bien aimé jouer avec mes parents au tarot et à la belote. Ils proposaient du bridge sur le temps de midi au collège alors je me suis dit pourquoi pas essayer”, renchérit-elle. Résultat, la licenciée au club du Rouge et Noir dans le 6ème arrondissement de Lyon enchaîne les tournois depuis 6 ans. 

“On est plein de jeunes à jouer au bridge"

Et elle n’est pas la seule. “On est plein de jeunes à jouer au bridge. Dans mon club par exemple, on est un peu plus de 100 jeunes à se retrouver”, explique la joueuse qui s’exerce tous les vendredis soir. Parmi ces mêmes jeunes, des amis l’ont poussé à intégrer l’équipe de France de bridge. 

Une vie qu’elle mène en parallèle de sa vie de collégienne puis de lycéenne près de Lyon, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or.

On s'entraîne deux heures par semaine avec l'équipe de France. Je m'entraîne deux heures au club à Lyon. Et après, je m'entraîne beaucoup en ligne.

Elise Nugues-Blouvac

Championne d'Europe de bridge

Au total, Elise passe près de 12 heures par semaine à jouer au bridge, sans compter les week-ends de compétition.  “Une journée de championnat, on commence à jouer entre 9h30 et 10h et on termine la journée vers 18h30-19h, voire un peu plus. Ça peut aller de 10 à 16 donnes [l’équivalent de parties, ndlr]”, souligne la championne, qui a converti son frère à la discipline.

De grosses journées, ou la fatigue se fait ressentir, mais finalement, ça en vaut la peine. “Première compétition internationale, première victoire ! Je suis ravie”, s’enthousiasme Elise qui revient tout juste des championnats d'Europe et du Monde en Pologne.

 

Des années à étudier les techniques de jeu

“J'ai quand même pas mal travaillé. J'ai passé pas mal de temps à étudier le bridge, à étudier les techniques, à jouer, à m'entraîner. Par exemple, au bridge, on dialogue avec des enchères qu’il faut apprendre en fonction de la composition de notre jeu”, renchérit la jeune femme.  

Le Bridge se joue à 4 personnes, par paire, chacune des personnes possédant 13 cartes entre ses mains. Chaque joueur doit ensuite trier ses cartes par couleur et compter ses points, sachant qu’un valet équivaut à un point, une dame à deux points, un roi à trois points et l’as à quatre points.  

Les autres cartes valent zéro point. Place aux enchères, qui vont déterminer l’objectif à réaliser pour chacune des paires. Il ne reste plus qu’à atteindre cet objectif au fur et à mesure des plis. Les résultats de chaque binôme sont ensuite comparés aux autres tables.

“C'est un sport cérébral parce que c'est fatigant"

Ça paraît presque facile. Oui mais :

Il faut avoir de la réflexion. Il faut être patient et calme aussi. Parce que parfois, on n'a pas toujours de la chance. Ça peut arriver de prendre un mauvais coup, de faire un zéro pour cent mais ce n’est pas grave, ça peut se rattraper

Elise Nugues-Blouvac

Championne d'Europe de bridge

Et à la question, le bridge est-il un sport ? La réponse d’Elise : “C'est un sport cérébral parce que c'est fatigant. Quand on joue 8 heures par jour en championnat, on est crevé. Au bout de 2-3 jours, c'est compliqué”. 

La jeune femme qui entame en septembre 2024 un cursus de santé à l’université catholique de Lyon prévoit de continuer sur sa lancée. “Je vais continuer à jouer au bridge, moins que maintenant c'est sûr. Mais je vais quand même garder l'équipe de France et faire quelques compétitions dans l'année pour garder le rythme et ne pas perdre ce que j'ai déjà appris”, conclut Elise. 

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