Retraites, recours au 49-3 : la colère gronde à Lyon, syndicats et opposants à la réforme appellent à la manifestation

Plusieurs rassemblements sont attendus dans les rues de Lyon et de Saint-Etienne, syndicats et opposants à la réforme des retraites dénoncent un passage en force avec le recours au 49-3 et promettent de nouvelles actions.

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Plusieurs syndicats se sont rassemblés à 17h à Lyon devant la Préfecture du Rhône. A l'annonce du recours au 49.3, plusieurs assemblées générales se sont organisées en vue de décider de la suite du mouvement d'opposition contre la réforme des retraites. 

“C’est encore la démocratie qui est en danger. On est un peu abasourdis par l’annonce, même si on s’y attendait. Nous les cheminots on reste mobilisés. On va se réunir, on a des assemblées générales tous les jours. Avec les réseaux ça va aujourd'hui très vite. On va voir, chez nous c’est la base qui décide” commente Greg Moser, militant CGT cheminot. 

"Un mépris de la population" 

 “Depuis ce matin on nous dit qu'ils veulent éviter le 49:3, et puis cet après-midi, ils utilisent le 49:3... Ils vont jusqu'au bout du mépris de la population. Ils n'ont pas voulu écouter 8 journées de mobilisation massive dans les rues, ils n'ont pas convaincu 70% des français, ils n'arrivent même pas à convaincre la majorité de droite de voter leur texte... " estime Fabien Grenouillet, enseignant et co-secrétaire départemental SNUIPP-FSU

 

"Cela prouve que même au niveau de l'Assemblée Nationale ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur cette réforme. Même les députés trouvent que cette réforme est injustifiée et injustifiable. Il va y avoir une motion de censure. On va vivre une crise démocratique très sévère. A Roanne l’intersyndicale se réunit aujourd’hui pour voir quelle suite donner au mouvement”  Serge Lenoir, secrétaire générale de l'union locale CGT Roanne 

"C'est un crachat à la gueule des salariés et de tout ceux qui se sont mobilisés, tout le monde est scotché et en même temps regonflé à bloc. En plus, c'était beau toute la gauche qui chantait la Marseillaise... Marc Auray, bureau régional santé action sociale CGT, fait référence à l'opposition qui a chanté l'hymne national, pancartes en main (64 ans c'est non!) au sein de l'hémicycle, pendant l'intervention d'Elisabeth Borne. 

"Ils n'arrivent même pas à rassembler dans leur propre camp, c'est un signe de faiblesse et nous au contraire, en face, on répond de manière unitaire à des rassemblements spontanés dans toutes les villes... J'ai rarement connu ça..." estime-t-il. 

A huit reprises,  la rue s'est mobilisée partout en France depuis janvier 2023 dans les grandes villes comme dans les plus petites communes. Après ce choix du gouvernement de faire passer la réforme sans passer par le vote de l'assemblée nationale, les réactions dans la rue s'annoncent nombreuses. 

Des actions de blocages

Plusieurs syndicats avaient également prévenu d'éventuelles actions notamment dans le secteur de l'énergie. A 20 km au sud de Lyon la navigation est bloquée sur le Rhône. Les personnels de l'écluse de Reventin-Vaugris occupent le site et l'usine de production hydroélectrique de Vaugris a également été mise à l'arrêt. 

A la gare de Valence, dans la Drôme, le courant a été coupé et le trafic des trains suspendu pendant une heure dans la matinée du 16 mars. 

 "Les travailleuses et travailleurs sont déterminés à lutter jusqu’au retrait de cette réforme", a déclaré l'union départementale de la CGT dans un communiqué de presse.

Un groupe d'extrême gauche intitulé "Lyon aux sauvages" : a annoncé un rendez-vous à 18h30 place des Terreaux pour "une déambulation radicale". 

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