La raffinerie de Feyzin, au sud de Lyon fait partie des dernières encore en fonction. Si la direction espère que la production ne s'arrête pas, la volonté des salariés est tout autre. Combien de temps encore, avant que la raffinerie ne soit mise à l'arrêt ?
Au sud de Lyon, à la raffinerie TotalEnergie de Feyzin, le blocage continue. Le mouvement, commencé dimanche soir, se poursuit en ce jour d’examen des motions de censure, déposées contre le gouvernement d’Elisabeth Borne.
Si ce lundi 20 mars au matin il y avait “65% de grévistes”, cet après-midi, le chiffre grimpe à “80%”, déclare Julien Juanico, délégué syndical et FO de la raffinerie. A ce titre, il semblerait que la relève n’ait pas été effectuée ce matin, et que sept salariés travaillent depuis dimanche 22h. “L’inspection de la médecine du travail a été saisie et la procédure du droit d'alerte pour DGI – Danger Grave et Imminent, lancée."
L'expédition de carburant bloquée
Si “la direction joue la montre et essaie de faire en sorte que le mouvement ne prenne pas”, Julien Juanico confirme que “la volonté des salariés est l’arrêt des installations”. Cependant, pour arriver à un arrêt total de la production, il faudrait 2 à 3 jours. “On n’arrête pas les machines comme ça, d’un coup. Il y a des normes de température à respecter, des manipulations à faire sur les réacteurs…”, explique Julien Juanico.
Pour l’heure, aucun camion-citerne ne sort de la raffinerie chargé de carburant depuis ce matin, aucune expédition n’est possible. Selon Julian Juanico, seules les raffineries ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et de Feyzin sont encore en production. La raffinerie Petroineos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) “a sorti les consignes d’arrêt”. Chose que les salariés de Feyzin souhaitent.