Deux activistes du collectif Riposte Alimentaire ont été relaxées par le tribunal de Lyon "pour infraction non caractérisée". Les deux militantes avaient aspergé le tableau "Le Printemps", de Claude Monet, exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Le tribunal a rendu sa décision ce mardi 11 juin après une audience qui s'était tenue le 21 mai dernier. Il a estimé "l'infraction non caractérisée" et a relaxé les deux prévenues. Lors de l'audience, le procureur de la république avait requis deux mois de prison avec sursis.
"Une désobéissance non violente"
Les deux jeunes filles avaient jeté de la soupe sur un tableau de Claude Monet, exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon. La toile était protégée par une vitre, l'œuvre n'avait pas été endommagée. Le musée avait dénoncé un "acte de vandalisme" et avait porté plainte.
Ils ont considéré qu'il y avait absence de matérialité de l'infraction. C'est un dossier qui légitime la désobéissance civile, non violente et proportionnée.
Me Laurène Griotier, avocate des deux activistes
"Ne pas dégrader l'art"
Les deux activistes avaient expliqué "On a visé un tableau connu, mais surtout vitré, car notre but n'est pas de dégrader l'art. Dans 10 ans, on veut pouvoir penser à l'art, on n'a pas envie de ne s'inquiéter que de ce que l'on va manger demain."
"Une sécurité sociale alimentaire"
L'association écologiste Riposte Alimentaire avait déjà revendiqué une action similaire contre la Joconde au musée du Louvre à Paris en janvier dernier. Elle se définit comme "une opération de transformation profonde et collective". Elle espère remporter "une victoire écologique et sociale par la mise en place d'une Sécurité sociale de l'alimentation durable".
Sur son site internet, Riposte Alimentaire fait état de 35 procès passés ou à venir.