Retrait des LBD : à Lyon, la justice administrative rejette la demande d'une manifestante

Le 21 février, un "référé-libéré" avait été déposé par une personne blessée à la jambe samedi dernier à Lyon. Elle avait saisi le tribunal administratif et notamment demandé le retrait des LBD (lanceurs de balles de défense) lors des prochaines manifestations. Demande rejetée ce vendredi.

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Par une ordonnance du 22 février 2019, le juge des référés a rejeté le référé-liberté introduit par une personne blessée lors d’une manifestation à Lyon, le 16 février dernier.  La personne en question demandait notamment au tribunal "d’enjoindre au préfet du Rhône de prendre toutes mesures utiles afin de garantir le respect effectif de son droit à manifester lors de la manifestation du samedi 23 février 2019". 

De manière plus précise elle demandait qu’il soit enjoint au préfet du Rhône de prendre "toutes mesures utiles pour faire cesser le risque d’atteintes graves et caractérisées à son intégrité physique dans le cadre de ces manifestations." Et notamment "en procédant au retrait des armes de force intermédiaire les plus dangereuses, notamment des lanceurs de balles de défense LBD 40, ou toute autre arme susceptible de lui occasionner des blessures graves et subsidiairement en interdisant à toute unité non spécialisée dans le maintien de l’ordre d’utiliser de telles armes."

La requête a été rejetée ce vendredi 22 février.  

"L’organisation des opérations de maintien de l’ordre mises en place lors des récentes manifestations à Lyon ne révèle pas une intention des autorités de ne pas respecter les conditions d’usage, strictes, mises à l’utilisation de ces armes alors même que de manière ponctuelle les consignes ne sont pas respectées par certains agents", peut-on notamment lire dans l’ordonnance rendue par le tribunal administratif de Lyon
Pour la justice administrative, "l’usage du LBD de 40 mm et des armes similaires, ne peut être regardé comme de nature à caractériser une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester et au droit de ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants."
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