Nordahl Lelandais a-t-il d'éventuels liens avec d'autres disparitions que celle de Maëlys ? Onze familles, réunies à Lyon, veulent savoir. L'initiative de l'association Assistance et Recherche de Personnes Disparues est indépendante de l'enquête officielle.
"C'est une porte de plus. On tente. Après, ça fait nous fait peur aussi. Lelandais fait peur un petit peu. Et on se dit, si on trouve quelque chose, qu'est-ce qu'on va trouver ? Alors, on va y aller étape par étape, attendre que notre demande soit acceptée. Faut se protéger." Tels sont les mots de la mère d'Adrien Fiorello, à l'issue de la réunion organisée ce jeudi 1er février, à Lyon.
La réunion, organisée à l'initiative de l'association Assistance et Recherche de Personnes Disparues, s'est tenue dans l'après-midi, dans un salon de la mairie du 3e arrondissement de Lyon. Une réunion à huit clos, entre onze familles de disparus dans la région.
Des familles telles que celle d'Adrien Fiorello, disparu en 2010. Des familles pour lesquelles les enquêtes n'ont pas encore apporté de réponse concernant la disparition de leur proche. Des familles que l'association ARPD a tenu à mobiliser pour qu'elles se serrent les coudes. Pour qu'elles envisagent surtout la possibilité que leurs disparus aient pu croiser la route de Nordahl Lelandais, principal suspect dans la disparition de la petite Maëlys, également mis en examen pour la disparition d'Arthur Noyer en Savoie.
Selon l'association, une vingtaine de dossiers de disparition, dans toute la région, devrait faire l'objet de vérifications avec le parcours de Nordahl Lelandais compte-tenu d'un lien géographique, de concordances d'emploi du temps, entre 2009 et 2016.
Des demandes ont déjà été transmises en ce sens aux cellules en charge de l'enquête. Et pour Adrien Fiorello, le parquet de Saint-Etienne a demandé à celui de Chambéry, à ce que l'enquête soit "coordonnée" avec celle de Nordahl Lelandais.
Pour les onze familles de disparus, réunies ce jour à Lyon, il était aussi important de faire connaissance, De se raconter mutuellement leurs histoires et de se redonner espoir avec l'idée de relancer les enquêtes qui les concernent.
Le reportage de Sylvie Cozzolino et Jean Perrier :