La 5ème vague va-t-elle plomber la fin d'année du secteur de l'hôtellerie restauration ? Ce n'est pas impossible. S'il n'y a aucune restriction pour l'instant, les professionnels du secteur s'inquiètent face à l'augmentation des annulations.
Le secteur de l'hôtellerie restauration pensait que le pire était derrière lui. C'était sans compter le nouveau variant Omicron venue perturber cette fin d'année. Pour éviter des contaminations, certaines entreprises font l'impasse sur les traditionnels repas de fin d'année et autres arbres de Nöel . Des séminaires sont également annulés. Résultat, dans l'agglomération lyonnaise, hôteliers et traiteurs sont à la peine.
Annulations dans l'hôtellerie d'affaire de groupe
Devant son ordinateur, Margot Gaidon, responsable de l'hébergement de l'hôtel Mercure de Genas, se désespère face à un planning qui a du mal à se remplir. Pire, depuis une semaine, elle doit faire face à des annulations.
"Surtout des grands groupes dont les sièges sociaux ne permettent plus le déplacement des collaborateurs. se désole-t-elle. Ils sont très prévenants vis à vis de leurs salariés, ce qui peux s'entendre. Depuis 10 jours, on a subi 3 annulations importantes. Entre 20 et 50 personnes pour le plus gros groupe qui a dû annuler."
Philippe Dalaudière, président de la branche hôtellerie de l'Umih 69 (union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie), confirme cette tendance "Les entreprises et les grands groupes préfèrent jouer la carte de la prudence. Là où ils auraient fait une manifestation avec 80 collaborateurs, ils vont plutôt faire une manifestation avec 15 ou 20 voire annuler totalement cet évènement."
Les traiteurs également dans la tourmente
Autres professionnels impactés : les traiteurs.
A Brignais, Thierry Dematons a vu son chiffre d'affaire de la semaine dernière baisser de 30 %. Avec le mois de juin, décembre est le plus gros mois de l'année pour ce traiteur.
"Tous les jours ça téléphone pour des annulations (...) La trésorerie qu'on devrait engranger en décembre pour pouvoir passer le début d'année qui est plus faible, et c'est logique, et bien on va avoir beaucoup de problèmes pour assumer les frais que l'on a dans notre entreprise, les salaires de nos employers." s'alarme le chef d'entreprise.
Thierry ne s'attendait pas à une telle fin d'année.
"On avait tout ce qu'il fallait pour faire un joli mois de décembre. Et là, tout à coup, tout s'effondre. Pour nous, c'est catastrophique."
L'Etat à la rescousse ?
Pour passer cette mauvaise période, Thierry aimerait un nouveau coup de pouce. Par exemple le report du remboursement du PGE, ce prêt garanti par l'Etat pour les entreprises impactées par la crise sanitaire.
Même appel à l'aide du côté de l'Umih 69 "Si cela était ammené à durer et à vraiment se concrétiser, il faudra effectivement que le gouvernement propose des solutions qui nous permettent de traverser cette période avec un peu plus de sérénité." demande Philippe Dalaudière.